Il y a de l'électricité dans l'air au théâtre régional Mahmoud Triki de Guelma. La majorité écrasante des employés de ce théâtre a demandé, hier, lors d'une assemblée diligentée par l'UGTA (Union de wilaya), le départ de leur directeur. Une décision lourde de conséquences, d'autant qu'elle a été prise quelques jours après que la section syndicale du TRGuelma a déposé un préavis de grève, dont une copie nous a été remise. Ainsi, les travailleurs ont refusé toute négociation par le truchement des syndicalistes avec le directeur. Comment en est-on arrivé là ? Mohamed Laïd Kabouche, acteur et directeur du TRG, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est accusé de tous les maux, entre autres l'arrogance et l'abus d'autorité. Des employés déclarent, en marge de l'assemblée: «Nous demandons le départ du directeur. Et réclamons par là même une commission du ministère de la Culture pour faire la lumière sur beaucoup de dépassements.» Laïd Kabouche, quant à lui, nous déclare: «J'ai tenté de bâtir un théâtre à Guelma. Je suis peut-être un mauvais maçon; il s'est écroulé sur ma tête ! » Et d'ajouter: « L'avenir nous le dira.» A titre informatif, depuis la publication du décret exécutif portant création du TRGuelma, le 12 octobre 2008, l'installation de son directeur le 23 juillet 2009, et quelques semaines plus tard la cession de l'édifice par l'ex-wali de Guelma au profit du ministère de la Culture, suivie de la création d'un registre de commerce et enfin du recrutement, à la fin novembre 2009, d'un staff administratif, ce théâtre connaît sa première tension majeure.
