Les agents de sécurité exerçant à l'université Hadj Lakhdar dénoncent, dans une lettre adressée au ministre de l'Enseignement supérieur, et dont nous détenons une copie, l'hégémonie du responsable de la sécurité. Ce dernier qui cumule trois responsabilités (sécurité, protocole et secrétariat général de la faculté de droit de Batna), «use de méthodes régionalistes», selon ce qui est mentionné dans la lettre, pour désigner les présidents de cellules de sécurité de l'université, «sans tenir compte du moindre critère répondant à ce type d'exercice». Par ailleurs, il est notifié dans la même lettre que certains privilégiés parmi les agents de sécurité sont affectés à des postes administratifs alors que le reste est livré aux intempéries en hiver et aux désagréments des grandes chaleurs en été, sans un minimum de commodité. «Le représentant et porte-parole des agents de sécurité, est-il encore dit dans la correspondance, ne joue pas son rôle pour nous défendre ou parler en notre nom puisqu'il n'est autre que le frère de ce responsable». Ce qui ajoute à la complication. Conscients que le recteur n'ignore pas cette situation qui va en se détériorant, surtout en cette période où l'université de Batna est prise en otage par les étudiants, les agents de sécurité appellent le ministre à dépêcher une commission d'enquête et exigent l'éviction du responsable à la sécurité, ainsi que son frère.
