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« Etre un artiste en Algérie est un sacrifice »
Amine Boumediène. Comédien
Publié dans El Watan le 29 - 04 - 2011

Il incarne le fameux Kawazaki dans la comédie musicale Essaha de Dahmane Ouzid. Amine Boumediène, 26 ans, aime se référer à ce qu'il appelle «l'ancienne école» du cinéma algérien. Après des débuts dans la musique et le théâtre, il s'attaque avec succès au cinéma. Rencontre avec un artiste complet.
-Avec Parfum d'Alger, de Rachid Benhadj, votre dernière participation à un projet cinématographique, vous en êtes déjà à votre troisième film en cinq ans…
J'ai assuré un petit rôle dans Parfum d'Alger. Celui d'un policier en civil arrêté dans un faux barrage. J'ai joué trois ou quatre séquences. Le réalisateur Belhadj m'a laissé joué à l'aise. Il me connaissait. Je n'ai pas eu de difficultés avec lui. Cela dit, il existe des cinéastes avec qui il est impossible d'interpréter un rôle. Ils vous disent de ne rien toucher au scénario ou au dialogue. Pas un mot à changer, même si parfois il y a des lourdeurs. Cela complique le mouvement du comédien qui cherche la perfection dans son jeu. Dans Essaha, j'étais à l'aise car le réalisateur Dahmane Ouzid m'a fait confiance. J'ai même proposé des idées. Il y avait un contact entre le comédien et le réalisateur.
-Essaha est un film musical. Il y a le jeu, mais aussi la danse et le chant. Vous êtes-vous facilement adapté ?
Au début, ce n'était pas facile. Personne n'avait une idée de la façon dont les choses se passent sur le plateau, ni de la méthode de travail. J'avais déjà de l'expérience puisque j'ai joué dans Les ailes brisées, en 2007, avec le réalisateur Roshd Djigouadi. Donc, j'ai une certaine idée de la cinématographie. La psychologie du personnage entre les deux films est différente. Mais, jouer, chanter et danser en même temps était pour moi quelque chose de nouveau. Aidés par le coach, le professeur de chant et le chorégraphe, tous les comédiens ont pu prendre le rythme. Mais j'avais des difficultés avec la danse !
-La complémentarité artistique est difficile…
Oui. Les artistes complets sont plutôt rares en Algérie. Depuis 1999, je fais de la musique, R'n'B et hip hop, et du cinéma. Mais, je ne connaissais pas bien la danse. Au début du tournage d'Essaha, j'ai précisé que je n'étais pas handicapé et que je pouvais apprendre à danser si un chorégraphe m'apportait l'aide nécessaire. Les répétitions ont duré quatre mois. Le tournage des scènes intérieures, qui a eu lieu à la Cité des Bananiers à Alger en 2009, s'est déroulé durant l'été. Un été particulièrement chaud. Les scènes extérieures ont été tournées en hiver. Je me rappelle de cette scène au bord de la mer vers 3 heures du matin en plein mois de janvier. C'était éprouvant ! Il y avait un peu de pression…
-Vous êtes-vous senti bien dans le rôle de Kawazaki, le gardien de parking ?
J'ai aimé le personnage comique, naïf avec des étincelles d'intelligence. «El far», le personnage dans Les ailes brisés, avait un caractère différent. Même si dans les deux films, le personnage est un gardien de parking. C'est la psychologie du personnage qui m'intéresse le plus. J'ai beaucoup travaillé sur cela. Cela m'a encouragé à tenter d'autres rôles. A mon avis, lorsqu'on réussit dans le comique, il est aisé d'interpréter des rôles dramatiques. J'ai l'impression que Kawazaki a plu au public. C'est déjà bien.
-Etre artiste en Algérie, cela signifie quoi pour vous ?
Etre un artiste en Algérie est un sacrifice. Ici, la cinématographie n'est pas encore une industrie. On fait un film puis, plus rien pendant des mois. J'ai arrêté momentanément la musique puisque le marché connaît une crise. Le tournage d'Essaha m'a pris du temps. Le rap n'a pas pu se développer dans le pays. Il a été cassé par de fausses méthodes de promotion. Ce style musical n'a pas été encouragé malgré qu'il soit accepté par le public. Il a été même méprisé. Mon cousin était dans Hamma Boys (l'un des premiers groupes de rap en Algérie, ndlr). Les membres du groupe Intik sont des amis de quartier. Certains sont partis à l'étranger poursuivre leur carrière. S'ils étaient restés ici, on les aurait oubliés !
-Et comment Amine est-il venu au septième art ?
En 2003, j'ai commencé par le théâtre avec l'Association Mustapha Kateb d'Alger. J'ai pris part à des castings. J'ai fait des concerts de musique et j'ai appris à communiquer avec le public. Et le théâtre m'a encore aidé à évoluer sur scène. Je me suis rendu compte que j'avais des aptitudes à faire de l'interprétation dans le cinéma. J'aime bien le septième art car j'ai découvert beaucoup choses en participant à des films. J'ai toujours envie de tenter des exercices difficiles qui exigent du travail. Dans le cinéma, la recherche est plus importante que dans la musique. Avoir un nom ne facilite pas les choses. Certains cinéastes disent que Amine Boumediène est la découverte de Dahmane Ouzid et de Belkacem Hadjadj. Ils préfèrent alors faire appel à d'autres acteurs pour faire leurs propres découvertes. Je n'ai pas la grosse tête et je n'ai pas cessé de faire des castings. Je suis heureux lorsqu'on donne la chance à de jeunes talentueux de montrer, à l'écran, ce qu'ils peuvent faire. J'ai assisté dernièrement à un tour de manivelle et j'ai été déçu par le jeu des comédiens «castés» pour ce film. L'un d'eux confondait scène de théâtre et plateau de cinéma. Il n'y avait aucune direction d'acteur.


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