La Ggaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par Israël et les Etats-Unis, a annoncé la fin de sa mission à Ghaza. Officiellement créée pour « nourrir » une population affamée, l'organisation n'aura laissé derrière elle qu'un système réduit, opaque et profondément dangereux : quatre centres de distribution pour plus de deux millions de personnes, en lieu et place des 400 gérés auparavant par l'ONU. Sur le terrain, cette « aide » a viré au carnage. Des centaines de Palestiniens affamés ont été abattus par des tirs israéliens alors qu'ils tentaient simplement d'accéder à la nourriture dans ces files de la faim. La GHF, installée au cœur de ce dispositif, est devenue le bras opérationnel d'un mécanisme où l'accès au pain passait par la peur, la violence et la mort. Pour beaucoup à Gaza, ces centres n'étaient pas des lieux de secours, mais des guichets mortifères. À cela s'est ajoutée une révélation sidérante : en septembre, la BBC a démontré que la sécurité de plusieurs sites avait été confiée à des membres d'un gang américain ouvertement islamophobe, les Infidels Motorcycle Club, employés par la société UG Solutions. Une humiliation supplémentaire pour une population affamée, surveillée et menacée par des milices venues de l'autre bout du monde. Tandis que Washington félicite la GHF, le Hamas – comme de nombreuses voix palestiniennes et internationales – réclame des comptes. Car derrière les communiqués triomphants, la réalité est brutale : la GHF a participé à un système qui a transformé la faim en arme, et l'aide humanitaire en piège mortel. Sa fermeture ne lave rien. Elle laisse derrière elle un champ de ruines humaines – et une exigence de vérité et de justice.