La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a souligné, mardi, que les jeux traditionnels constituent un moyen de communication entre les générations et un patrimoine civilisationnel méritant d'être documenté et préservé. L'allocution a été lue en son nom par la directrice de la Conservation et de la Restauration du patrimoine culturel au ministère, Nabila Cherchali, à l'occasion de la réunion de coordination en présentiel du dossier arabe conjoint portant sur le classement des jeux mentaux traditionnels sur plateau et leur inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité auprès de l'Unesco. Bendouda a indiqué que « notre travail commun autour de l'élément des jeux traditionnels s'inscrit dans une vision arabe ambitieuse qui valorise le patrimoine culturel immatériel en tant que pilier de l'identité et de l'appartenance, miroir de la créativité populaire, et qui constitue, par les valeurs éducatives et sociales qu'il véhicule, un élément de communication entre les générations et un patrimoine civilisationnel digne de documentation et de préservation ». Elle a ajouté que l'Algérie, en coopération avec l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alecso) et les pays arabes frères, œuvre à préparer un dossier arabe commun destiné à être soumis à l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), afin d'inscrire l'élément des jeux traditionnels sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Cet objectif « traduit notre volonté collective de mettre en lumière une facette du patrimoine arabe et confirme notre conviction quant à la nécessité de transmettre ces pratiques authentiques aux générations futures ». Bendouda a également souligné que cette rencontre représente une opportunité pour renforcer le dialogue et échanger les expertises entre les pays participants, ainsi qu'une occasion d'unifier les efforts afin de présenter un dossier complet qui reflète la richesse et la diversité des pratiques arabes, tout en mettant en avant leurs valeurs communes et leurs modes de transmission dans les différents contextes locaux. Pour sa part, le représentant de l'Alesco, Hamid Ben Saif Al-Noufaly, a indiqué dans son allocution que ce dossier vient compléter les autres domaines sur lesquels un travail a déjà été mené, tels que les métiers, les arts, les savoir-faire, les connaissances et les pratiques rituelles. Il a souligné que « les dossiers arabes conjoints couvrent désormais la majorité des champs du patrimoine culturel immatériel, et que ce dossier particulier reflète les traits culturels communs entre les pays arabes et exprime la richesse de leur diversité culturelle ». Le représentant du Comité algérien pour l'éducation, la science et la culture, Moussa Bakhti-Nacer, a pour sa part indiqué que la coopération entre l'Algérie et l'Alesco est fructueuse et qu'un programme varié est en cours d'exécution dans plusieurs domaines. Il a précisé que le rôle du comité est d'assurer la liaison entre les instances internationales et l'ensemble des départements ministériels algériens dans un cadre de coopération et de mise en œuvre des programmes communs. Il a ajouté que « l'Algérie participe à ce genre de dossiers par l'initiative ou par l'expertise dans la réalisation des autres dossiers lancés par certains pays dans divers domaines ». A noter que cette réunion, qui s'étale sur trois jours, comprend l'organisation de sessions de discussion sur les jeux traditionnels, les techniques de leur pratique, les méthodes de leur préservation et d'autres critères, avec la participation, en plus de l'Algérie, de représentants du Sultanat d'Oman, ainsi que la Tunisie, la Jordanie, le Yémen, l'Irak, le Qatar, la Syrie, la Palestine, l'Egypte, la Libye, la Mauritanie, le Koweït, le Bahreïn et l'Arabie Saoudite, selon le directeur de la wilaya de la culture et des arts, Amine Boudefla. Des visites aux musées et aux sites archéologiques et historiques de la wilaya de Tlemcen sont également programmées.