Ouvert le 27 avril et clôturé le 6 mai, à la maison de la culture Abdelkader Alloula, le festival international de musique andalouse et de musiques anciennes a tenu toutes ses promesses cette année. Coïncidant avec l'évènement «Tlemcen, capitale de la culture islamique», le festival a gagné en maturité, en ce sens qu'il a réussi à rassembler des troupes célèbres du monde entier, à l'image de Shirin ranajit Sengupta d'inde, ensemble Ornina d'Alep (Syrie) ensemble Mâlûf de Sousse (Tunisie) Châba El Andalus du Maroc, Min Xiao fen de Chine, P. Joia et Ricardo Ribeiro du Portugal, La Dispersione d'Espagne, en plus des ensembles nationaux de différentes parties de l'Algérie, comme l'ensemble régional de Tlemcen, ensemble Tarab d'Oran (soirée en hommage à Redouane Bensari) ensemble régional d'Alger etc… La manifestation, qui a suscité l'intérêt du public, a été considérée comme une «Passerelle entre les patrimoines maghrébins» et une communion entre les musiques du Maghreb, comme constaté, lors des soirées animées par les ensembles algériens (le zidan) et marocains (el hijaz el kabir) ou, selon un spécialiste, le mode assbouayne le tout constituant des variantes locales riches en nuances. Des partitions exécutées avec maestria qui contribuent, en premier lieu, à la préservation et à la promotion du patrimoine musical classique algérien. Rachid Guerbas, musicologue et commissaire du festival a indiqué que Tlemcen, avec son patrimoine historique et musical et surtout, avec ses cheïkhs, tels que Hadj Cheikh Larbi Bensari, Hadj Abdelkrim Dali, Feu Hadj Bouali Mohamed et d'autres est le «berceau de la musique andalouse (…). Je suis en train de faire des recherches pour immortaliser cette musique pour la rendre universelle».