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Le printemps social algérien au seuil du secteur privé
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Publié dans El Watan le 09 - 05 - 2011

Le mot d'ordre de grève illimitée lancé par les travailleurs de Hyundai Algérie annonce l'extension du printemps social vers le secteur privé. Inévitable. Les courbes de l'évolution des salaires entre le secteur public non économique et le secteur privé se sont inversées depuis 3 ans. Les revenus des fonctionnaires avancent plus vite que ceux des employés dans le privé. La comparaison n'est pas directe. Les uns ne concurrençant pas les autres. Elle passe par les ménages. Là ou le mari, financier chez un opérateur de la téléphonie mobile privée, disposait du premier salaire dans le clan familial large, l'épouse, médecin, le frère, universitaire, et la belle-sœur, officier à la DGSN, arrivent à hauteur ou passent devant. Avec les rappels, les employés de l'Etat tiennent les cordes de l'épargne.
Bien sûr ce n'est pas pour cela que les travailleurs du privé vont faire grève. En règle générale, dans les économies du capitalisme avancé, les grèves non défensives -contre un plan social, une délocalisation ou un projet de fusion hostile - des travailleurs dans les groupes privés sont une réaction à l'envolée des dividendes distribuées face à des revenus salariaux qui stagnent. Les salariés observent les profits. Et calent leurs revendications sur l'évolution des cours du titre à la bourse, dans les entreprises cotées. En Algérie, les salaires du secteur privé souffrent désormais d'une progression trop lente face à l'emballement – raisonnable mais emballement tout de même – de l'inflation, et face au retour de balancier des revenus vers le secteur public.
Le resserrement de l'écart entre les salaires des fonctionnaires et celui des employés du secteur privé devient encore plus frustrant pour les seconds lorsque la comparaison est élargie à des critères non salariaux. La productivité du travail est plus forte dans le secteur privé. La sécurité de l'emploi plus précaire, et la protection des droits sociaux incertaine. Et là survient l'un des grands archaïsmes du capitalisme algérien. Le taux de syndicalisation dans le secteur privé est le plus faible de la Méditerranée sud, Libye exclue. Pour une fois, ce n'est pas la faute au duo Bouteflika-Ouyahia. Les chefs d'entreprise algériens préfèrent majoritairement ne pas avoir à traiter avec un partenaire social. Même lorsque, c'est très souvent le cas, la taille de leurs entreprises dépasse le millier de travailleurs.
Ce qui est un vrai déni de démocratie social à leur passif. L'UGTA a, bien sûr, sa part de responsabilité dans ce développement de territoires fieffés ou la représentation syndicale est bannie. La direction de l'UGTA est depuis de trop longues années dans une connivence illicite – affaire Khalifa comme échantillon – avec les lobbies de l'argent, pour espérer d'elle qu'elle engage une vraie campagne de syndicalisation dans le secteur privé algérien. Les patrons privés ont tort de ne pas actualiser leur vision sur la question. Les partenaires sociaux forts sont un gage de croissance interne et durable. Les grèves à ArcelorMittal, ou le syndicalisme est une survivance utile de l'époque Sider, ont combiné autant la revendication salariale que la revendication d'une stratégie qui ne démantèle pas le complexe d'El Hadjar. Et l'actionnaire majoritaire a finalement pu s'appuyer sur un accord négocié avec le syndicat pour faire adhérer le collectif à une politique de compromis qui, entre autres, «sacrifie» la cookerie pour sauver les activités «nobles» du complexe.
IG Metal, le plus puissant syndicat en Allemagne, négocie les augmentations de salaires dans sa branche sur de longues périodes en fonction de l'évolution de plusieurs paramètres comme la productivité du travail et la profitabilité de l'entreprise. La signature de IG Metal de contrats sociaux avec le patronat de la branche retentit positivement sur les titres de VW, Mercedes ou BMW.
Les conflits les épargneront sur la période. Il y a fort à parier que les prochains mouvements sociaux dans le secteur privé algérien qui vont survenir dans les semaines et les mois qui viennent ne vont pas poser que la question des ajustements salariaux. La représentation syndicale dans cet univers semi-clos affleure. Elle sera un des enjeux de la modernisation sociale en Algérie. L'initiative citoyenne Nabni, qui propose 100 mesures à mettre en œuvre entre le 5 juillet 2011 et le 5 juillet 2012, serait bienvenue de nous trouver une incitation intelligente pour pousser les patrons à parler avec leurs employés aussi à travers un syndicat librement élu.


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