L'utilisation de réchauds à gaz (bien qu'interdite) dans les chambres universitaires est, de nouveau, à l'origine d'un grave accident survenu, dans la soirée de mardi, à la résidence pour filles El Khawarizmi. Selon des sources hospitalières, cinq étudiantes ont été blessées, à la suite de l'explosion d'une bouteille de gaz, et évacuées vers le CHU de Sidi Bel Abbès, dans la nuit de mardi à mercredi. Trois d'entre elles, présentant des brûlures au 2e degré, ont été gardées sous observation médicale, nous a-t-on indiqué. Pour rappel, un accident similaire a fait onze blessés, le mois dernier, à la résidence pour garçons Ibn Rochd. La forte déflagration avait provoqué un mouvement de panique au sein de cet établissement et occasionné des dégâts matériels dans la chambre P23 ainsi que l'effondrement des murs de séparation de deux chambres mitoyennes. Le délabrement des résidences universitaires ainsi que les nombreuses défaillances du système de chauffage central, qui pour certains blocs ne fonctionne plus depuis 1984, sont l'une des raisons avancées par les étudiants pour expliquer la fréquence de ces accidents en cette période de froid. Par ailleurs, la journée de protestation à laquelle a appelé le Syndicat d'entreprise de l'éducation (UGTA), à travers tous les établissements scolaires de la wilaya de Sidi Bel Abbès, a été « largement » suivie hier. Le décès, samedi dernier, d'une enseignante du collège Chaâ Abdelkader, après une « altercation » avec l'une de ses élèves, a provoqué le courroux du corps enseignant, à l'origine de ce débrayage, ont affirmé des représentants syndicaux. Prise de malaise avant son admission à l'hôpital, l'enseignante, qui cumulait plus de 20 ans d'exercice dans le secteur de l'éducation, devait « souffrir d'une hypertension artérielle ». Hier, le syndicat d'entreprise a, dans une déclaration, dénoncé « l'insécurité et la violence grandissante qui règnent dans les établissements scolaires ».
