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Le plan de la dernière chance
Deux milliards de dollars pour sauver l'industrie manufacturière publique
Publié dans El Watan le 15 - 05 - 2011

Le secteur de l'industrie manufacturière a bénéficié d'un plan de redressement et de relance d'une valeur de 135 milliards de dinars, environ deux milliards de dollars.
Contenu dans la dernière résolution du Conseil des participations de l'Etat (CPE) du 3 mars dernier, ce programme d'assainissement et de relance, mis en place par la SGP-IM, concerne l'ensemble des groupes étatiques activant dans le textile, le cuir, la confection et le bois. Etalé sur cinq années, cet «ambitieux» plan, adopté sur instruction du Premier ministre, vise à redynamiser un secteur au bord du gouffre.
Il s'agit d'un plan de la dernière chance pour un secteur confronté à la rude concurrence des produits d'importation. Près de deux tiers de cette enveloppe financière seront consacrés à l'assainissement des dettes du secteur, ce qui représente 94,5 milliards de dinars.
Cet argent sera essentiellement dépensé pour la prise en charge de la dette fiscale qui s'élève à 3,9 milliards de dinars, le rachat du découvert bancaire enregistré auprès de la Banque nationale d'Algérie pour un montant 54,4 milliards de dinars, le rachat de la dette d'investissement qui est de 9,7 milliards de dinars et le paiement des dettes envers le liquidateur qui sont de l'ordre de 1,3 milliard de dinars. La part consacrée à l'investissement reste minime par rapport à l'enveloppe globale dégagée pour la relance du secteur.
Ainsi, 39,5 milliards de dinars seront investis, entre autres, dans la mise à niveau et le renouvellement de l'outil de production. La branche textile a eu la part du lion avec un plan d'investissement de plus de 23,9 milliards de dinars.
Il est suivi par celui de la confection qui a bénéficié de 7,4 milliards de dinars, lequel est talonné par le secteur du bois qui a eu droit à 5,4 milliards de dinars. La filière cuir vient en dernier avec seulement un plan d'investissement de 2,8 milliards de dinars.
Le ministère des Finances a déjà mis la machine en branle pour dégager les fonds nécessaires pour la mise en application de ce plan qui intervient au moment où l'on parle de la volonté du gouvernement de relancer l'industrie de manière générale.
Cet important programme de mise à niveau va-t-il permettre à l'industrie manufacturière de retrouver ses lettres de noblesse ? Pour Amar Takjout, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du textile et du cuir (FNTTC-UGTA), ce plan de relance répond aux «aspirations» des travailleurs. «Nous réclamons depuis 2006 un plan d'assainissement et de relance du secteur, avec possibilité de réouverture de certaines usines qui ont dû, sous le poids des dettes, mettre la clé sous le paillasson», nous déclare M. Takjout.
«Ne dit-on pas que celui qui ne tente rien n'a rien», ajoute-t-il, tout en reconnaissant que l'argent à lui seul ne suffira pas à faire renaître un secteur moribond. «La relance du secteur exige une batterie de mesures et une stratégie basée notamment sur la formation et une politique de marketing offensive. Il faut investir dans la formation, car le secteur a, depuis 1990, perdu une bonne partie de son personnel qualifié. Il faut également revoir, notamment dans la confection, les méthodes de travail et faire appel à des professionnels des écoles des Beaux-Arts, des stylistes et modélistes», précise-t-il, espérant que les managers des entreprises publiques vont adopter une stratégie plus offensive. M. Takjout n'a pas manqué de parler du circuit de la commercialisation, indispensable pour le secteur.
Des entreprises comme District et Enaditex doivent, selon lui, être relancées.
Le SG de la FNTTC estime également que l'Etat doit renforcer la lutte contre la contrefaçon et mettre des barrières strictes pour préserver et encourager la production nationale.
«On n'a pas le droit de mettre autant d'argent sans mettre des garde-fous qui vont assurer la régulation du marché», relève-t-il, suggérant, entre autres, l'instauration de quotas pour l'importation des produits manufacturiers qui dépasse actuellement les 5 milliards de dollars. A titre d'exemple, l'Algérie importe pas moins de 34 millions de chaussures par an.
L'industrie du textile, si elle est relancée, peut générer des milliers, voire des dizaines de milliers d'emplois.
Le secteur public est représenté par deux groupes industriels, Texmaco, spécialisé dans le tissu de base, regroupant 25 filiales, et C&H qui regroupe 15 filiales.
Les deux groupes représentent 75% du marché national du textile et emploient plus de 15 000 travailleurs. Les 15% restants sont détenus par le secteur privé.
La production de toutes les entreprises, publiques et privées, représente seulement 15% des besoins du marché national. Le reste est satisfait par les importations. Le secteur du textile et du cuir avait réalisé en 2009 un chiffre d'affaires de 26,4 milliards de dinars et prévoit de le porter à 38,5 milliards de dinars en 2014 grâce au plan de relance. Soit un taux de progression annuel de 10%.


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