Une bataille rangée déclenchée dans l'après-midi de lundi dans l'enceinte de la faculté de droit de Batna a fait plusieurs blessés parmi les étudiants. Les belligérants, des étudiants de Khenchela et Tébessa, en sont venus aux mains suite à une étincelle déclenchée pour «une histoire d'honneur autour d'une fille», apprend-on auprès d'un enseignant. Ce n'est pas la première fois que l'université abrite un accrochage violent, motivé par des considérations régionales. D'ailleurs, les étudiants issus de plusieurs départements de l'université Hadj Lakhdar de Batna ont rejoint dimanche le mouvement de contestation qui dure depuis plusieurs semaines, crevant l'abcès sur un sujet jusque-là tabou. La couleur est annoncée sur une banderole accrochée à l'entrée principale: «Non au régionalisme, non à la consécration du chauvinisme tribal». Des étudiants au département des langues étrangères parlent de régionalisme pratiqué par certains responsables de l'université. Pour cette fois- ci, leur mouvement est mû par des revendications locales. «Les étudiants du département hygiène et sécurité viennent à peine de terminer les contrôles du premier semestre et on se demande ce qui adviendra du deuxième semestre», explique un autre étudiant.
