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La Kabylie en état de choc
kidnappings
Publié dans El Watan le 22 - 05 - 2011

La Coordination des comités de village de la daïra de Beni Douala, à 17 km au sud-est de Tizi Ouzou, a appelé à une grève générale, aujourd'hui, au chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, afin d'exiger la libération inconditionnelle de Mourad Bilek, âgé de 18 ans, enlevé le 11 mai à 8h par un groupe d'individus armé sur le CW100, entre Tizi Ouzou et son village natal, Ath Aïssi.
Cette manifestation intervient après la marche organisée, jeudi dernier, à Beni Douala, à travers laquelle la population locale a démontré sa détermination à mener la mobilisation à son terme, refusant d'abdiquer devant les groupes terroristes. Mais aussi pour dénoncer la démission des autorités devant le phénomène du kidnapping qui sévit en Kabylie depuis 2004, ciblant les commerçants et les entrepreneurs. Cette mobilisation, qui dépasse le cadre villageois pour gagner le chef-lieu de wilaya, est la première du genre à l'échelle locale et même nationale, exprimant le désarroi des citoyens face à ce climat d'insécurité qui plombe la Kabylie. Les initiateurs de cette action veulent amener les pouvoirs publics à prendre en charge efficacement les inquiétudes et la détresse de la population qui subit le diktat des groupes armés ayant trouvé refuge dans les maquis de la région. Les membres de la cellule de crise, installée au lendemain de ce rapt, ne comptent pas se limiter à cette grève générale.
Les représentants des villages et les élus de la même localité espèrent rencontrer demain le wali de Tizi Ouzou. «Nous lui remettrons une déclaration dans laquelle la population locale a exprimé son inquiétude quant à la situation sécuritaire en perpétuelle dégradation», dit le frère de la victime, qui s'est rendu hier à notre bureau. «Nous avons commencé depuis vendredi à distribuer et à placarder des affiches sur les murs de la ville de Tizi Ouzou ainsi que dans les localités avoisinantes. Aujourd'hui (hier, ndlr), une caravane sillonnera les artères de la même ville pour appeler les commerçant à adhérer massivement à cette grève dans l'espoir de voir Mourad enfin remis à sa famille», nous dira le frère de la victime. Il a esquissé l'espoir de retrouver enfin son frère cadet sain et sauf. Les commerçants que nous avons interrogés se disent prêts à baisser rideau. «C'est le moins qu'on puisse faire ; nous sommes commerçants et nul n'est à l'abri», dit un buraliste qui tient un kiosque au boulevard Krim Belkacem, à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou.
De leur côté, les villageois des localités de Mechtras (Boghni) et de la daïra de Maâtkas, qui ont pu mobiliser plusieurs milliers de marcheurs, avant-hier, dans une manifestation à Mechtras, promettent de joindre leur voix à celle des citoyens de Beni Douala. «Nous sommes en contact avec les membres de la cellule de crise installée à Beni Douala. Notre but est d'interpeller les autorités et tous les citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou, dont plusieurs familles ont vécu ce drame. Nous comptons également élaborer une déclaration commune et réfléchir sur l'organisation d'une action en impliquant toute la société», a déclaré au téléphone un membre de la cellule de crise constituée après le rapt de Hammour Ali, un homme de 71 ans enlevé il y a une semaine. Par ailleurs, la réaction des partis politiques, notamment le FFS, le RCD et le RND, que nous avons pu contacter hier, soutiennent la mobilisation des citoyens de Mechtras et de Beni Douala.
Pour M. Bouaziz, le secrétaire fédéral du Front des forces socialistes, «le problème de l'insécurité est un fléau national qui n'est pas propre à notre à notre région. L'Etat doit y remédier et assurer la protection des citoyens.» Et d'ajouter: «Nous soutenons cette initiative des citoyens, mais les politiques ne doivent pas s'impliquer dans leurs actions pour qu'il n'y ait pas manipulation.» Par ailleurs, le RND, par le biais du député Mokadem, constate qu'il y a «une amélioration sensible de la situation sécuritaire dans la wilaya», avant d'assurer la population du soutien de son parti à ce genre d'initiative «pour peu que les actions aient le seul but d'obtenir la libération des otages et qu'elles se tiennent dans la sérénité».
M. Belabbas, président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou (à majorité RCD), condamne énergiquement les rapts et appelle la population à maintenir la mobilisation, et ce, avant de constater que «les terroristes s'en prennent à toutes les personnes qui essayent de nous accompagner dans le développement de notre région, en premier lieu les opérateurs économiques». «Nous sommes pris entre le feu du terrorisme et l'inertie du pouvoir. La preuve, il n'y a eu aucune réaction des pouvoirs publics. Les recommandations que l'APW avait transmises aux autorités centrales au sujet de l'insécurité dans la région sont restées lettre morte», conclut le P/APW de Tizi Ouzou.


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