Après plusieurs semaines d'accalmie, le secteur de l'éducation est de nouveau gagné par la colère des travailleurs. Alors que le Cnapest (syndicat autonome des enseignants des lycées) a mis en veilleuse ses actions de protestation depuis plusieurs mois, l'Unpef et le Satef ont dénoncé à plusieurs reprises les dysfonctionnements prévalant à la direction de l'éducation. Cette semaine, c'est au tour du Sete-UGTA de réagir pour dresser un constat peu reluisant de la situation à Tizi Ouzou. La récente nomination d'un nouveau directeur de l'éducation a coïncidé avec l'élection d'un nouveau secrétaire général du Sete-UGTA. Ce syndicat « constate amèrement que les engagements de la direction de l'éducation ne sont toujours pas respectés, encore moins honorés ». Deux principaux problèmes sont à l'origine de la colère des 23 000 travailleurs de l'éducation : les revendications salariales ne sont toujours pas prises en charge, alors que la situation administrative des employés n'est pas encore régularisée, se plaint-on. Pour l'UGTA, le malaise qui gagne le secteur remonte à 2002. Depuis 3 ans, aucune solution n'a été apportée aux différends au sein de la direction de l'éducation. Les salaires ne sont pas versés régulièrement, la prime de rendement et les rappels d'échelons ne sont pas perçus dans les délais. D'après le même syndicat, « de nombreux suppléants et autres travailleurs vacataires n'ont pas été payés depuis janvier 2002 ». Le même syndicat relève également le manque de coordination entre les différents services et constate que les prérogatives des commissions paritaires, qui statuent sur les cas litigieux des fonctionnaires, sont outrepassées. Aussi, le Sete-UGTA suggère l'assainissement de la situation financière et administrative du personnel de l'éducation et préconise l'installation d'une « agence comptable ». Le syndicat menace de recourir à des actions de protestation si les responsables du secteur ne répondent pas à leurs requêtes.
