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L'Internet au secours des Algériens
Instauration des relations interpersonnelles
Publié dans El Watan le 30 - 05 - 2011

C'est à la recherche d'un refuge ou d'une échappatoire à la réalité que les Algériens passent le plus clair de leur temps sur Internet. S'extraire au contexte réel, aux tracas de tous les jours, demeure la principale motivation de ces jeunes rencontrés dans les différents cybercafés d'Alger-Centre.
La plupart des internautes reconnaissent que leur conduite a beaucoup changé et qu'ils ne peuvent pas passer une journée sans se connecter, mais ils ignorent tous que cet enivrement pourrait devenir pathologique. Pour Kamel, un jeune universitaire, les réseaux sociaux, notamment Facebook, lui permettent de renouer les liens avec ses amis, surtout avec ceux établis à l'étranger. «J'utilise Facebook pour discuter avec les personnes que je connais déjà», a-t-il énoncé. Bien qu'il soit occupé par son travail, cet universitaire ne peut pas se passer de l'Internet. Il profite même de la pause déjeuner pour se connecter. Le soir, il le fait également chez-lui. «Je consulte Facebook quotidiennement. J'y passe pratiquement trois heures par jour», a-t-il affirmé. Idem pour
Redouane, un jeune de 21ans. «J'utilise le tchat tous les jours. Je passe 2 à 3 heures par jour pour discuter avec mes amis d'Algérie et des pays arabes», a-t-il précisé. Pour certains, l'Internet est un moyen de communication qui leur permet d'établir de nouvelles relations et de renouer des liens avec les personnes perdues de vue. En revanche, d'autres le conçoivent comme étant un refuge. «C'est un refuge pour moi», a déclaré Kamel, qui pourtant ne souffre pas comme la plupart des jeunes des problèmes du chômage.
Mariage par Internet
Si les internautes rencontrés avouent qu'ils sont des adeptes de ce moyen de communication, ils se montrent méfiants vis-à-vis de certains services offerts par ce mode de communication, notamment les sites de mariages. Du moins, c'est ce qu'ils déclarent ouvertement s'appuyant sur les arguments religieux et les inconvénients de la connaissance virtuelle. «Hram, (c'est péché), je ne peux pas connaître ma femme de cette façon», a réagi Redouane au sujet du mariage par Internet. Pour ce qui est du mariage avec les étrangères visant essentiellement les femmes occidentales, Redouane est catégorique : «Je ne peux pas quitter le pays à n'importe quel prix.» Kamel, quant à lui, reconnaît avoir connu beaucoup de personnes qui se sont mariées par Internet et dont le mariage a bien réussi. «Ce moyen n'est pas utilisé uniquement pour quitter le pays, j'ai un ami au Canada qui cherche à connaître une femme algérienne par Internet», a-t-il argué.
Kamel avoue qu'il est contre la désacralisation du mariage, utilisé comme un moyen pour quitter le pays. «Je ne crois pas qu'on puisse connaître la personne réellement», infère-t-il. Mais, il justifie tout de même ces pratiques qui sont devenues récurrentes en Algérie : «Je connais quelqu'un qui s'est marié avec une femme âgée de 53 ans alors qu'il n'a que 28. Je le comprends parfaitement. Je suis venu d'une région (Tizi Ouzou), où certains universitaires n'ont jamais eu l'occasion de travailler. Dans ma région, le chômage a atteint un pic alarmant», regrette-t-il. Pour les filles qui ont connu leurs conjoints par le biais des sites de rencontres, elles l'avouent rarement aux amis et surtout à leurs parents. «Je connais cinq filles qui ont connu leurs époux par Internet, mais elles ont dû expliquer à leurs parents qu'ils se sont rencontrés à la fac. Elles ont peur de la réaction des parents», a témoigné Hakima, étudiante en médecine. Qualifié de coup du hasard, de mensonge et d'insensé, le mariage par Internet semble de prime abord n'intéresser aucune des personnes rencontrées sur le terrain.
«Il n'y a pas de sincérité, sauf peut-être pour les sites payants parce qu'on ne peut pas payer en euros pour juste passer le temps», a estimé un internaute. «Pour moi, ce n'est pas un choix, le mariage avec les étrangères est un signe de désespoir. Quand on est naufragé, on s'accroche à n'importe quoi. C'est une autre face de harga», a épilogué un autre internaute. Toutefois, notre inscription sur l'un des sites de rencontres du mariage a révélé l'afflux de nombreux Algériens sur ce mode de communication. Nous avons en effet reçu une vingtaine de réponses en 48 heures, ce qui dénote du paradoxe que vivent la plupart des Algériens. Pourquoi ont-ils honte d'assumer leurs actes ? Ils manifestent pourtant de plus en plus un intérêt important à ce genre de rencontres. De l'avis de certains spécialistes, l'Internet assure la sécurité à ses usagées. Contrairement aux communications menées dans la vie réelle, sur Internet, la face de l'internaute est beaucoup mieux protégée. «J'utilise l'Internet pour m'exprimer à l'aise et vaincre ma timidité», a avoué Kamel.


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