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« Le réseau routier est saturé »
M. Beldjoudi (Directeur des transports)
Publié dans El Watan le 20 - 12 - 2005

Nous sommes en présence d'une saturation du réseau routier de la wilaya, par conséquent des mesures ont été prises pour un nouveau partage de la voirie une organisation spatiale et dans le temps de la circulation. Des contrôles routiers assurés par les services de sécurité vont être augmentés pour veiller à la stricte application du plan de circulation.
Quel constat faites-vous des transports et de la circulation dans la capitale ?
Nous assistons depuis l'année 2000 à une explosion du parc automobile. Une augmentation de 44% en cinq ans. On est ainsi passé de 680 000 à environ 980 000 véhicules à Alger. C'est un chiffre qui ne passe pas inaperçu aux yeux des spécialistes. Nous sommes en présence d'une saturation du réseau routier de la wilaya. Par conséquent, il est temps de prendre des mesures, ne serait-ce que pour créer un nouveau partage de voirie et une organisation spatiale et dans le temps de la circulation routière. C'est l'objet du nouveau plan de circulation, d'autant plus que le parc est appelé à augmenter davantage dans les années à venir. Pour vous dire qu'en 1990, on a enregistré 1,100 million de déplacements motorisés par jour, l'an dernier, on en était au double, soit 2,5 millions de déplacements, et on s'attend à l'horizon 2020 à quelque 4 millions de déplacements motorisés/jour. C'est donc une problématique qui se posera davantage à l'avenir, c'est d'ailleurs pour cela qu'une stratégie a été mise en place pour prendre en charge les problèmes existants et nécessitant d'avoir une prospective : programmer les investissements nécessaires pour absorber cette augmentation. Mais il y a une particularité aggravante pour la circulation qui est la topographie. C'est un des paramètres qui nous défavorisent. Alger est de nature accidentée et n'offre pas beaucoup de possibilités d'élargissement des voies, qui, dans leur majorité, sont étroites et sinueuses. Nous avons aussi une concentration des activités commerciales, notamment celles du gros dans le centre urbain, ce qui draine un nombre plus important de véhicules poids lourds qu'on estime présentement à 66 000. On peut aussi ajouter les 160 000 camionnettes servant à effectuer les livraisons en milieu urbain. Tout cela s'ajoute au trafic. Nous avons, par ailleurs, une occupation dense du sol qui ne laisse pas d'espace pour le stationnement et altère considérablement la fluidité de la circulation. Toutes ces imperfections, parfois naturelles, parfois dues au type d'urbanisme que nous avons connu de par le passé, conjuguées avec l'augmentation du parc automobile, ont produit ce phénomène de congestion de la circulation. Cette dernière se présente sous deux aspects : saturation du réseau et diminution de la productivité des carrefours. C'est pour cela qu'on doit agir pour l'élimination des goulets d'étranglement et aussi élargir les voies existantes pour augmenter leur capacité et en créer d'autres. C'est la philosophie du nouveau plan de circulation mis en œuvre depuis le 1er juin 2005 et qui a donné des résultats très significatifs : le test a été fait lors de la rentrée sociale, où nous avons constaté quand même une fluidité meilleure que celle observée en 2004 malgré l'augmentation du parc en cette année d'environ 97 000 véhicules. Et je dirais également que les mesures prises : instituer l'obligation d'effectuer de nuit les déplacements ayant trait au transport de marchandises et la livraison ont donné des résultats probants.
N'y a-t-il pas des cas où l'application de cette interdiction est sélective ? Car on parle, entre autres, de certains opérateurs qui échappent à cette mesure.
Au contraire, s'ils le font c'est d'une manière non réglementaire et des sanctions ont été prises. Les seules dérogations ont été accordées pour quelques chantiers stratégiques en rapport avec l'amélioration de la circulation routière, je cite à cet effet le Métro d'Alger.
Vous estimez alors et en dépit de la congestion qui affecte la circulation routière que la mise en place de ce plan est une réussite ?
Je dis qu'un plan de circulation ne vaut que par le degré de son application. Nous avons réglementé le stationnement, pour créer davantage de places et améliorer par-là même la circulation routière, et nous constatons que les usagers de la route ne respectent pas toujours ces prescriptions. Donc, les contrôles routiers assurés par les services de police ou de gendarmerie vont désormais aller crescendo pour une stricte application de toutes les dispositions du plan. Les citoyens, en outre, doivent montrer leur civisme au même titre que les différents opérateurs et usagers qui doivent respecter ces mesures. Je crois que la mise en application est en train de s'améliorer.
On ne peut pas faire face à ce phénomène par ce seul plan, des solutions palliatives ont-elles été envisagées ?
La situation est saturée, c'est clair. Le plan est là pour freiner la congestion, mais ne peut pas entièrement la résoudre. Il y a d'autres mesures d'accompagnement qui vont être prises. Je cite à titre indicatif l'augmentation des capacités du parc de stationnement actuellement à l'œuvre. Alger disposait fin 2004 de 8500 places de stationnement dans les parkings, et cette année, on a ouvert deux nouveaux sites de 400 places, nous avons en outre effectué des choix de terrains pour réaliser une dizaine de parkings, notamment à Kouba, à Birkhadem, à Hydra, à Alger-Centre, etc., d'une capacité totale de 4800 places et seront prêts d'ici 2007. Nous avons aussi lancé un appel d'offres pour étude et équipements de 100 carrefours de feux tricolores, lesquels seraient installés courant 2006 à 2007. Tout un travail est en train de se faire pour mettre en place un transport collectif en site propre, c'est-à-dire un système de transport de masse, avec la mise en service d'ici à 2008 du métro qui transportera plus de 300 000 voyageurs /jour ; le tramway dont l'avis d'appel à sa réalisation a été lancé et sera aussi prêt fin 2008 avec une capacité de transport de 150 000 voyageurs/jour. Par ailleurs, avec le projet d'électrification de la voie ferrée de la banlieue algéroise, ce mode de transport contribuera avec un apport de 200 000 voyageurs/jour. J'évoque également le renforcement du parc de l'Etusa avec 200 nouveaux bus en trois ans. Aussi, avez-vous le programme de remise à niveau des téléphériques existants et l'installation de trois autres inscrits au programme quinquennal. Une opération de maîtrise du transport privé en les obligeant à améliorer leurs moyens d'intervention est en cours.
A combien estimez-vous le déficit en matière de transport en commun ?
Globalement, il n'y a pas de déficit. Il y a un problème d'organisation. Les moyens mis en place sont pour le moment suffisants. Nous transportons actuellement 1,5 million de voyageurs, ce qui est important par rapport à d'autres villes qui ont le même nombre d'habitants. Nous avons une multitude d'opérateurs avec un parc artisanal, où il est difficile d'instaurer un service public. L'idéal serait de regrouper ces opérateurs dans un nombre plus réduits d'entreprises, pour une meilleure prise en charge de la qualité de service. Nous avons actuellement 2900 opérateurs privés et chacun intervient avec pratiquement un seul véhicule.
Qu'est-il donc prévu pour parer à l'anarchie ambiante ?
Si nous osons une comparaison avec la situation qui prévalait en 2000, le nombre d'opérateurs privés était de 4000 et ils transportaient 1 million de voyageurs par jour, maintenant, ils en sont à 1,5 million alors qu'ils ne sont que 2900. L'action qui a été menée a donné de bons résultats, en ce sens qu'on les avait contraints à acquérir de nouveaux véhicules, d'un gabarit supérieur et adaptés au transport de voyageurs... Nous avons également créé 30 stations urbaines pour la prise en charge des usagers des transports collectifs. Les problèmes existent, mais on ne peut pas passer d'une situation tout à fait mauvaise à une situation idéale.
Où en êtes-vous actuellement avec le projet du tramway ?
Le projet est pratiquement terminé en étude. Celui-ci a été confié à un bureau français. Et sa gestion est du domaine de l'entreprise du Métro d'Alger qui assure la maîtrise de l'ouvrage délégué. Les travaux vont démarrer au premier trimestre 2006 et se termineront fin 2008. Le choix de l'entreprise pour sa réalisation se fera le 15 janvier 2006 lors de l'ouverture des plis.
Est-ce réalisable dans les délais annoncés ?
C'est réalisable et c'est aussi le planning prévisionnel. Le projet est doté d'une enveloppe de 27 milliards de dinars. Concernant le Métro d'Alger, les travaux avancent et les entreprises sélectionnées pour sa réalisation se sont engagées à le livrer dans les délais impartis. Techniquement, les travaux de génie civil seront terminés en juin ou en juillet 2006 et l'équipementier en stations et en matériels roulants, etc. est déjà choisi, c'est Siemens. Théoriquement, nous allons réceptionner ces projets avec celui d'électrification de la voie ferrée, avant la fin de l'année 2008.


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