Cela s'est passé le 26 mai dernier vers 23h : le véhicule du journaliste Hadj Daoud Nedjar, fondateur et directeur de l'hebdomadaire régional El Waha (www.elwaha-dz.com), une Renault Safran année 1995, a été incendié. «J'avais laissé ma voiture chez un électricien auto. Vers 23h30, on l'a appelé pour l'informer de l'incident. Une grosse moto, probablement volée, avait été lancée de plein fouet contre ma voiture et c'est le choc de l'impact qui a provoqué l'incendie», témoigne notre confrère que nous avons joint hier par téléphone. Daoud Nedjar affirme que l'incendie de sa voiture n'a pas fait de victime. D'après lui, «la moto était sans pilote». Et de poursuivre : «La police est venue tout de suite et a pris la déposition de l'électricien. Pour ma part, je n'ai pas voulu porter plainte. J'ai écrit une lettre au directeur général de la DGSN pour lui demander de diligenter une enquête sérieuse sur cette affaire.» Le fait est que le directeur d'El Waha ne voulait pas que son affaire «soit instrumentalisée dans le cadre d'une autre affaire qui a été jugée mardi dernier. Il s'agit de l'affaire du militant des droits de l'homme Kamel-Eddine Fekhar (responsable régional du FFS, ndlr) qui a été injustement mêlé à l'incendie d'un véhicule de police en 2009. Il a été fort heureusement acquitté. Ce n'est que justic, puisqu'il a été victime d'une histoire préfabriquée. Comme je savais que ce procès allait se tenir, je ne voulais pas qu'il y ait d'amalgame entre ces deux affaires», explique Daoud Nedjar. Connu pour ses enquêtes incisives contre ce qu'il appelle «les lobbys de la mafia locale», Hadj Daoud Nedjar a la réputation d'un journaliste baroudeur à Ghardaïa. Pour lui, il ne fait aucun doute qu'il s'agit là d'un acte criminel. Un acte d'intimidation destiné à le faire taire : «C'est certainement le fait des lobbies que je n'ai cessé de dénoncer dans mes écrits et à travers mon journal», appuie-t-il, avant de conclure : «Maintenant, j'espère que la DGSN va réagir à ma requête et diligenter une enquête.»