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«Nous ne sommes pas encore à l'aise avec les personnages historiques»
Ahmed Rachedi. Réalisateur
Publié dans El Watan le 10 - 06 - 2011

Ahmed Rachedi, réalisateur et producteur, œuvre à la réalisation d'un film consacré au chef historique du Front de libération nationale, Krim Belkacem. Faire revivre un personnage-clé de notre histoire à travers le grand écran demeure une mission «impossible».
-Quelle est la situation actuelle de votre projet ?
En tant que compagnon de guerre et écrivain, le commandant Zerrari est le plus habilité à écrire un scénario sur Krim Belkacem. Le scénario a obtenu l'accord du ministère des Moudjahidine et celui de la Culture qui a même accordé une subvention au film, mais il y a une nouvelle disposition légale qui oblige les deux ministères concernés par la production culturelle et l'histoire à avoir un accord du gouvernement en ce qui concerne les films ayant trait à la Libération nationale. Mais nous ne savons rien de plus. Quelle démarche devons-nous entreprendre et quelle procédure adopter ? Cette démarche est-elle faite par nous, auteurs, ou par les institutions qui ont autorisé le scénario au préalable ?
-Ne pensez-vous pas que cette lenteur est due au choix du thème ou au personnage lui-même ?
Nous ne sommes pas encore à l'aise avec les sujets qui traitent de personnages historiques. Je crois que le fond du problème est là. Krim Belkacem n'est pas le seul problème, d'autres confrères, qui voudraient traiter d'autres personnages historiques, se retrouvent dans cette même situation. On est dans une espèce d'inertie qui ne dit pas son nom, qui, peut-être, est faite pour rendre la démarche un peu plus compliquée lorsqu'il s'agit de personnages historiques.
-Avez-vous l'impression qu'il y ait toujours un voile qui recouvre cette partie-là de l'histoire ?
C'est très compliqué, alors que ça devrait être plus facile. On devrait rendre l'accès à la production de films ayant trait à l'histoire plus simple, tout en remettant les choses dans leur contexte, ce n'est qu'un film. Les films n'ont pas la prétention d'écrire l'histoire, ils empruntent à l'histoire une réalité qu'ils transforment par l'œil de l'artiste. Un travail de fiction qui prend sa matière première dans l'histoire.
-Pourquoi cet engouement général pour l'histoire ?
J'ai fait un film sur Benboulaïd qui est considéré comme le premier film sur un personnage-clé d'un héros la guerre de Libération nationale. Il a rendu plus visible l'histoire de ce personnage et lui a donné une présence physique. Cependant, il n'a pas la prétention d'aborder toute la vie, l'œuvre, la grandeur d'un personnage aussi important que Mustapha Benboulaïd. Il a essayé de traduire en passant par le filtre de la création artistique une idée de personnage avec une option de départ qui était la nôtre : valoriser, montrer ces personnages-là. Nous avons constaté dans des projections dans différentes universités du pays la présence très intéressée de jeunes qui découvrent que la révolution a été faite par des gens comme eux, de leur âge. Ce qui nous intéresse, c'était de favoriser la création d'une nouvelle mythologie à laquelle pourrait se référer les jeunes, car nous avons besoin de mémoire.
Et ce qui m'intéresse dans l'histoire de Krim, c'est qu'il me permet, indépendamment du fait qu'il ait commencé la Révolution sept ans avant tout le monde, de montrer les autres étapes de la guerre Libération nationale. Il a été l'un des personnages-clé de cet itinéraire : 1954, le congrès de la Soummam, la création du CCE, du gouvernement provisoire, il a été ministre, vice-président du gouvernement provisoire, le négociateur des Accords d'Evian ; il a signé le document instituant la libération de l'Algérie. Un personnage qui, pour moi, donne aux côtés de Benboulaïd une idée exhaustive des différentes étapes de notre guerre.
-Pourtant nous avons peu vu le film Ben Boulaïd en projection…
Il n'y a plus de salles de cinéma et le public les a désertées depuis les années 1990, ce qui est plus grave. Chez nous, actuellement, la télévision s'est substituée au cinéma.. Le public s'y est habitué et ne se déplace plus. Il faut une nouvelle culture de la salle de cinéma. J'ai rencontré beaucoup de jeunes de vingt ans qui n'ont jamais mis les pieds dans une salle de cinéma. C'est un drame, à mon avis.
-Parmi les critiques qu'on a adressées au film sur Krim Belkacem, c'est le titre : Dargez, ainsi que la grande part accordée à la personne de Abane Ramdane. Qu'en pensez-vous ?
Qui a lu le scénario pour affirmer ça ? J'ai lu sur un journal en arabe qu'une association menaçait Rachedi pour le film sur Krim Belkacem. Ils devraient plutôt dire si Rachedi ne fait pas le film, on l'exécute ! Si pour faire un film, maintenant, il faut l'autorisation du ministère de la Culture, celui des Moudjahidine, de la famille et des associations, plus personne ne fera de film. Tout le monde se croit investi du droit de contrôler la mémoire. Et tout le monde néglige le droit du créateur à avoir son regard. En plus des différentes autorisations officielles qui sont instituées par l'Etat, il faut aussi avoir l'accord de tiers, d'institutions de substitution. Qu'est-ce qui m'interdit de faire un film sur un personnage de l'histoire selon mon regard ? D'autant plus que mon regard est amplifié par le regard du compagnon et du scénariste.


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