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Un symbole dans l'oubli
Publié dans El Watan le 21 - 12 - 2005

Le nom de Mohamed Sellami signifie-t-il encore quelque chose pour les nouvelles générations ? On serait tenté de répondre par la négative vu la totale indifférence qu'ont accordée les autorités officielles à la commémoration du dixième anniversaire de sa mort.
Premier Patriote tombé au champ d'honneur, assassiné par les terroristes, Sellami était pourtant l'un des symboles les plus marquants de la résistance populaire alors que l'Algérie vivait au quotidien la violence intégriste. C'est à Haouch Gros, lieu mythique de ralliement et de la stratégie d'autodéfense, que ses compagnons de lutte ont tenu à lui rendre un vibrant hommage. Pour s'incliner d'abord devant sa bravoure et son sens du sacrifice afin que le pays ne s'incline pas devant ses fossoyeurs. Pour le tirer de l'oubli ensuite et rappeler que son combat n'a pas été vain. Intense moment de recueillement donc à la mémoire d'une figure patriotique qui méritait, assurément, une considération un peu plus respectueuse de la part de nos gouvernants qui ont conscience que si l'Algérie est parvenue à redresser, durant les années de feu, une situation sécuritaire catastrophique, c'est grâce au travail de l'ANP, à la mobilisation générale de la société civile qui a défendu chèrement la liberté et la démocratie et aussi à des milliers de patriotes comme Sellami qui se sont portés volontaires pour être en première ligne dans l'affrontement contre les hordes terroristes. L'histoire singulière de ce mouvement de résistance qui reste à écrire nous enseigne que l'engagement de l'enfant de Boufarik et de tous les anonymes pour qui, comme lui, seul le destin de l'Algérie comptait, a été une tranche de militantisme à double effet. D'une part, les Patriotes auront été plus que de précieux alliés pour l'armée nationale, notamment dans les maquis où les terroristes étaient difficiles à déloger. D'autre part, le combat qui était mené par eux était marqué de l'empreinte de la liberté et par conséquent voué à la préservation des valeurs démocratiques du pays. La mission que s'est donnée Sellami dans un contexte où les forces démocratiques paraissaient fragilisées par le courant islamiste s'inscrivait ainsi dans une logique d'opposition politique pour éviter le basculement de l'Algérie dans un régime rétrograde. Sellami a lutté contre le mouvement intégriste pour l'empêcher d'accéder au pouvoir et instaurer un système féodal. Ce sont d'ailleurs ses prises de position et les idées progressistes qu'il véhiculait qui ont fini par lui coûter la vie. Mais si le patriote est parti, la page glorieuse qu'il a écrite pour que l'Algérie reste debout ne s'efface pas de nos mémoires même si certaines tentatives politiciennes sont menées pour rendre son engagement obsolète. On n'a qu'à voir, par exemple, l'obstination qui est mise pour tenter de réhabiliter le parti dissous de Ali Belhadj et le réinsérer dans la scène politique en le soldant de son passif à l'origine de la longue période de trouble vécue par les Algériens. Ce sont, finalement, cette résistance populaire et sa propension démocratique incarnée par Sellami qui dérangent aujourd'hui certains cercles dans leurs gesticulations à vouloir nous ramener à la case départ. Dans cette optique, les réticences qui se manifestent contre les textes d'application de la charte sur la réconciliation nationale sont loin d'être innocentes.

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