L'adaptation de certaines structures aux besoins des personnes handicapées ne coûte à l'Etat que 1% des frais de constructions. L'assistance aux handicapés commence par l'aménagement de l'environnement dans lequel ils vivent, a affirmé, mardi à Alger, le représentant de la Fondation internationale des handicapés (Foundation Design for All), Florent Orsoni. Intervenant à l'occasion du Forum international sur l'autonomie, les aides techniques et l'accessibilité des personnes handicapées, organisé par le ministère de la Solidarité nationale en collaboration avec des associations françaises, M. Orsoni a estimé que l'adaptation des ascenseurs des bâtiments et des nouvelles habitations aux besoins des handicapés ne coûtait à l'Etat que 1% des frais relatifs à ces constructions. L'expert a, par ailleurs, souligné la nécessité de respecter les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Banque mondiale (BM) concernant cette frange de la société, notamment l'aménagement des trottoirs, des routes, des transports et des jardins publics afin d'atténuer les souffrances des handicapés. Il a insisté sur la formation des encadreurs, des formateurs et des personnes en charge des handicapés en vue de permettre à cette frange de la société de prendre part aux projets la concernant.Le président de l'association algérienne Ibtissem d'aide aux enfants handicapés, Mahmoud Benkeskous a, quant à lui, déploré le regard traditionnel que porte la société à l'égard du handicapé, affirmant que ce dernier a réalisé des prouesses que l'individu normal peine à accomplir. Le handicap est en la société et non en les personnes aux besoins spécifiques, a-t-il considéré. Pour ce qui est de l'autonomie des personnes handicapées, M. Benkeskous a indiqué qu'elle se traduisait, en premier lieu, par l'aménagement de l'environnement aux besoins de cette frange. Le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Saïd Barkat, a affirmé, lors d'une conférence de presse animée à l'issue du forum, que des autobus avaient été aménagés et adaptés aux besoins des handicapés dans les 48 wilayas du pays. Evoquant l'exploitation des enfants et des personnes handicapées dans la mendicité, le ministre de la Solidarité nationale a annoncé l'élaboration d'un texte prévoyant le paiement par les parents ou les personnes exploitant ces franges vulnérables d'une amende ou des sanctions pouvant aller jusqu'au retrait des enfants aux parents qui les exploitent ou l'emprisonnement.