La fin des hôpitaux en préfabriqué n'est pas pour demain, car ces infrastructures réalisées au lendemain du séisme d'octobre 1980 pour une durée déterminée, n'ont toujours pas fait l'objet d'un programme de remplacement à l'instar des établissements scolaires et de formation professionnelle. Ces derniers, pour rappel, devraient être éradiqués progressivement sur une période de cinq ans (2005-2009). La première phase de l'opération a déjà été mise en œuvre et a touché 18 écoles primaires, 9 CEM, 2 lycées et 8 CFP. Une enveloppe de 685 milliards de centimes a été dégagée par le ministère de l'Education pour la concrétisation de ce programme dont la première tranche, d'un montant de 137 milliards, a été mise à la disposition du secteur dès le début de l'exercice en cours. Même s'il compte des constructions du même type, le secteur de la santé n'a pas été inclus dans ce programme et doit encore continuer à fonctionner dans des structures délabrées qui ne répondent plus aux exigences d'accueil et de soins des malades de la région. Les autorités locales ont dû alors se tourner vers l'ancien hôpital inachevé, au centre-ville de Chlef, dont les fondations sont restées intactes suite à cette catastrophe naturelle. Le dossier a été repris et l'étude technique modifiée pour en faire un hôpital de 240 lits, mais le projet n'a pu être retenu pour une question, nous dit-on, d'argent et d'espace. On lui a préféré une unité médicochirurgicale centrale (UMC) destinée à recevoir tous les cas graves de la wilaya. Projet jeté aux oubliettes Les travaux, lancés il y a plus de quatre ans, s'étaient soldés par la réalisation de blocs de soins au niveau du rez-de-chaussée et l'on attend des crédits supplémentaires pour achever l'ouvrage. « Si nous avons opté pour une UMC, c'est parce que l'assiette foncière est jugée insuffisante pour accueillir un hôpital. Une partie de l'infrastructure a déjà été achevée et nous attendons une nouvelles affectation budgétaire pour pouvoir terminer l'œuvre en question », nous indique une source médicale. Sur place, nous avons pu constater l'état lamentable dans lequel se trouve ce projet qui donne l'impression d'avoir été jeté aux oubliettes. La partie réalisée est désespérément vide et n'abrite aucun chantier. A l'extérieur, le terrain mitoyen a été creusé sans que l'on sache la nature exacte du projet envisagé. Il faut savoir que la surface bâtie est déjà « coincée » entre plusieurs constructions réalisées par des particuliers. Dès lors, l'on comprend pourquoi les autorités en charge du dossier ont jeté leur dévolu sur le site d'El Hassania, à 500 mètres de là, pour ériger le nouvel hôpital de la wilaya, inscrit depuis 2004. C'est un groupe turc qui a été choisi pour exécuter les travaux de cet établissement de 240 lits, sur une superficie de 6 hectares. Cependant, l'opération se heurte aussi à l'insuffisance de l'enveloppe financière dégagée à cet effet. « Le montant alloué initialement, soit 180 milliards de centimes, ne suffit pas dans la mesure où cet ensemble nécessite une autorisation de programme de l'ordre de 330 milliards pour sa réalisation », relève la même source. Dans les deux cas, les deux structures projetées pour doter la région d'un hôpital digne de ce nom, restent en souffrance et pourraient ne pas voir le jour de sitôt.
