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Le taux de réussite contesté par des syndicalistes
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Publié dans El Watan le 14 - 07 - 2011

Le taux de réussite au bac, estimé cette année à 62,45%, continue de susciter des réactions des syndicats de l'éducation et de plusieurs enseignants universitaires par rapport à la crédibilité de l'examen et au niveau réel des nouveaux bacheliers.
Ce taux élevé reflète-t-il la réussite des réformes dans le secteur ? L'Algérie a-t-elle les moyens pédagogiques et infrastructurels pour accueillir 1,4 million d'étudiants ?
«Le taux de réussite au bac a atteint un seuil jamais égalé depuis l'indépendance. Paradoxalement, des chiffres alarmants contredisent ce taux exagéré. Pour l'année scolaire et universitaire écoulée, on a mentionné 40% de redoublants parmi les élèves de 1re année moyenne, 50% de redoublants parmi les élèves de 1re année secondaire et 60% des étudiants, toutes spécialités confondues, sont admis au rattrapage», a constaté Achour Idir, porte-parole
du CLA.
«On veut rassurer les parents d'élèves en offrant le bac à tout le monde, mais ceci n'assure en rien l'avenir des générations futures», a estimé de son côté Ahmed Rouadjia, enseignant à l'université de M'sila.
«Certes, le taux de réussite au bac avancé par la tutelle est encourageant. Mais la problématique qui s'impose est de savoir si cela reflète réellement un bon niveau de nos élèves et la réussite des réformes dans le secteur», se demande Djamel Bahloul, enseignant à la faculté de droit de Béjaïa.
«Il faut rappeler que ce secteur connaît depuis quelques années des perturbations, des instabilités et des contestations engendrées par les programmes chargés et inefficaces. Des milliers de lycéens et d'enseignants ont exprimé leur colère juste avant l'examen du bac. D'ailleurs, le taux de réussite au bac est à la fois une surprise et une énigme. Le ministère a parlé ‘‘de résultats exceptionnels'' un mois avant l'examen !
C'est suffisant pour remettre en cause la crédibilité du bac. Je pourrais même dire que c'est le Conseil des ministres qui a décidé d'augmenter le taux de réussite dans sa quête d'apaisement et d'achat de la paix sociale», a ajouté M. Bahloul. Dans ce sens, Achour Idir rétorque : «Tout est politique. Le système éducatif répond aux aspirations du pouvoir en place. C'est l'un des outils pour se maintenir. Cela n'est pas spécifique à l'Algérie, c'est pratiquement le cas dans tous les pays du monde.»
Le niveau laisse à désirer
Et d'ajouter : «La tutelle a tout fait pour booster le taux de réussite au bac. D'habitude, on prépare les sujets pour un niveau moyen, mais les sujets de cette année étaient trop faciles, préparés pour un niveau faible. Du coup, un élève faible est devenu moyen, un élève très bon est devenu excellent et ainsi de suite. Puis les correcteurs ont été indulgents. Je considère que les notes ont été gonflées. Raison de plus pour se douter de la fiabilité de ces résultats, seulement 45 à 50% élèves de terminale ont eu une moyenne de 10 et plus au bac blanc et en moyenne annuelle.» Concernant le niveau des élèves, Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest, pense qu'«on doit relativiser. Il faudra penser à des compétitions régionales voire internationales pour tirer vraiment une conclusion sur le niveau de nos enfants» et considère que «le niveau réel des élèves dépendra de leurs aptitudes et capacités à recevoir les connaissances dans le cycle supérieur».
Par contre, M. Bahloul est plus critique à l'égard des élèves et des étudiants : «Le niveau de nos élèves et étudiants laisse à désirer à cause du manque d'encadrement de qualité. Durant les années 1980 et 1990, il y avait un taux de réussite moyennement faible au bac, mais les étudiants avaient un niveau appréciable. Actuellement, on donne de l'importance uniquement à la quantité. Ce qui fait que les orientations sont fortuites, sans penser à l'avenir des diplômés.»
Evoquant la question de l'encadrement et de l'accueil des nouveaux bacheliers, Achour Idir réclame que «la formation des étudiants soit basée sur un volume de connaissances plus adéquat, en faisant un recrutement quantitatif et qualitatif d'enseignants et en renforçant les infrastructures universitaires pour éviter le surpeuplement dans les campus et les cités U».
Pas tout à fait d'accord, le docteur Roudjia souligne que «les infrastructures existent, mais les débouchés font défaut. L'encadrement des étudiants est déficitaire. Ces milliers de nouveaux étudiants sont des chômeurs potentiels, comme leur aînés, car les programmes d'enseignement n'encouragent pas l'insertion des nouveaux diplômés dans l'économie nationale».
Cette vision est soutenue par M. Bahloul : «Toutes les réformes entreprises par le gouvernement dans les différents secteurs sont basées sur les infrastructures. Malheureusement, les beaux et grands murs ne suffisent pas pour instaurer une dynamique du progrès de la science et du savoir. Il faut que les responsables associent les spécialistes de chaque secteur pour trouver des fondements scientifiques réfléchis aux réformes. Dans notre cas, les universitaires sont exclus de la gestion des universités et de la préparation des programmes.»


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