Ça bouge encore au Bois des Pins, à Hydra. Les habitants ne lâchent toujours pas prise. Une réunion a été tenue hier par les anciennes moudjahidate pour discuter de la situation de leur quartier. Ordre du jour : réfléchir à une éventuelle organisation féminine plus structurée afin de défendre efficacement le petit lopin de verdure qui déchaîne les passions depuis plusieurs semaines. «Ça ne passera pas comme ça», assurait hier à El Watan Week-end Fatouma Ouzegane, ancienne combattante qui s'est liée, à l'instar d'autres moudjahidate, à la cause des habitants de Bois des pins. «Nous sommes choquées. Je n'ai jamais été aussi traumatisée», s'insurge-t-elle. «On ne peut pas maltraiter les gens et le nier», poursuit-elle en évoquant la négation par la DGSN des dépassements à l'encontre des habitants de la cité, relayés par la presse. Après une semaine marquée par la libération de Abdelghani Henni, porte-parole du comité des sages de la cité, l'explication du wali d'Alger autour du projet de parking et cinq blessés lors de nouveaux affrontements durant la semaine, une légère accalmie est constatée par l'un des habitants du quartier.
