L'immeuble de type colonial de la Vigie situé sur un promontoire est abandonné à son triste sort depuis l'indépendance. Cet édifice de quatre niveaux a été, depuis, squatté dans son niveau 1 par des familles jusqu'en 1993, date où il a été cédé dans le cadre de la cession des biens de l'Etat à un particulier, à un prix presque symbolique. Trois années plus tard, l'APC de Raïs Hamidou récupère le bien, suite à une décision de justice en sa faveur. La structure de l'immeuble n'est pas ébranlée, il n'est signalé que l'effondrement des planchers et de la cage d'escalier, suite à un plasticage commis, en 1962, par les éléments de l'OAS de sinistre mémoire, qui perpétra une série de crimes à la bombe, notamment lors de la «longue nuit bleue». Pour l'histoire, le bien immeuble, que d'aucuns assimilent à un château, servait de résidence au maire de Saint-Eugène, M. Laquière, qui l'avait acquis de sa propriétaire, la comtesse de Grainval, pour en faire une école publique. Depuis 1962, ce bel ouvrage est livré à l'usure du temps. Dans le cadre du développement local, des projets ambitieux allaient voir le jour dans la commune. Une maquette a été, en effet, élaborée par le groupe Dragon en 2002 pour faire de cette partie de la côte littorale centre ouest un pôle touristique sur un parcours de 800 m. Il était prévu la réhabilitation de ce patrimoine, et une fois restaurée, une partie servira de salle de conférences et l'autre abritera des activités culturelles, confie notre interlocuteur. Mais le projet roupille encore dans les tiroirs des collectivités locales.