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Cinéma. Festival de Locarno : Beyrouth, mon amour !
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Publié dans El Watan le 21 - 08 - 2011

Beyrouth Hôtel, long métrage fiction de Danièle Arbid, était sélectionné en première mondiale au 64e Festival du film de Locarno.
La cinéaste libanaise, Danièle Arbid, a déjà acquis une solide réputation, comparable à celle de Jocelyne Saâb, dans le cinéma documentaire avec des films remarquables : Seule avec la guerre, Aux Frontières, Etrangères... Elle a réalisé deux premiers longs métrages fiction : Dans les champs de bataille et L'Homme perdu. Leur succède ce dernier opus où Danièle Arbid filme une histoire d'amour et d'espionnage à Beyrouth avec Charles Berling et Darine Hamzé.
Ce n'est pas tous les jours qu'on tombe sur des œuvres de cette qualité. Beyrouth Hôtel est quasiment un petit chef-d'œuvre pour ceux qui aiment les récits vifs, intelligents, sensibles, sensoriels, exquis pour tout dire et par moments très «hot», ce qui ne gâche rien, au contraire.
Danièle Arbid, qui connaît parfaitement les codes du cinéma noir où le secret, la passion, la violence se mêlent à l'action, a imprimé à son récit un rythme rapide, un tourbillon continuel, alternant scènes d'intérieur dans un palace de Beyrouth et des scènes d'extérieur de jour et de nuit dans une mise en scène à la Hitchcock, carrément.
Il y a au départ un coup de foudre entre un avocat d'affaires parisien (Charles Berling) en voyage dans la région et une chanteuse libanaise à la voix sublime (Darine Hamzé). Cette Darine Hamzé est un volcan sensuel, une femme du type magnétisant, d'une beauté renversante, très séduisante dans ses moindres gestes et avec cet accent velouté, déjà chantant quand elle parle français.
Ville illuminée
Dans cette fiction, c'est un personnage assez mystérieux. Pour qui roule-t-elle dans cette affaire ? Probablement pour son puissant oncle, le chef d'une des innombrables «moukhabarate» qui sévissent à Beyrouth. Et cet avocat d'affaires, avec ses contacts assez louches, qui dit avoir sauvé le fils de l'ambassadeur de France dans une histoire de drogue, est-il vraiment au Liban pour négocier un contrat pour France Telecom ? Rien n'est moins sûr. Mais toutes ces ombres deviennent, par la grâce de la mise en scène rigoureuse de Danièle Arbid, une vraie partie de plaisir.Beyrouth Hôtel, c'est aussi Beyrouth nid d'espions. Personne ne croit personne. Tout le monde soupçonne tout le monde. Où est la vérité ?
Bien malin qui pourra le dire. Les Libanais eux-mêmes disent : si quelqu'un affirme qu'il connaît le Liban, c'est qu'on lui a mal expliqué ! Mais dans ce film, une chose est aussi frappante que les énigmes, c'est le portrait que dresse avec un brio sidérant Danièle Arbid, de sa ville. Beyrouth apparaît ici comme une ville très fascinante, très active, énergique, impressionnante. Beyrouth est en train de renaître après les guerres à une allure stupéfiante. Beyrouth panse ses plaies et ne se laisse pas faire.
L'histoire d'amour finit mal évidemment. La belle chanteuse retourne à sa famille. L'avocat repart à Paris. C'était une simple aventure, ça ne pouvait pas finir autrement. Cette œuvre magnifique est la preuve que Beyrouth est devenue un pôle fort du cinéma. Beyrouth Hôtel nous donne l'envie d'aller voir cette unique capitale arabe qui a mis le cinéma au poste de commande. L'Inde était à l'honneur au Festival de Locarno. Il y avait parfois foule au cinéma Rex, des cinéphiles purs et durs, pour revoir les films de Satyajit Ray qui ont été soigneusement restaurés grâce à la fondation Satyajit Ray Preservation Project associée à l'Academy Film Archive et The Film Foundation, en Inde.
cinéma «indy»
Plusieurs titres réalisés dans les années 1960 ont bénéficié du projet de restauration : Mahanagar, Kapurush, Nayak, Charulata... C'est Charulata, le classique des classiques de Satyajit Ray, qui bénéficie encore de la réputation la plus élogieuse parce que c'est une réussite cinématographique éclatante. L'œuvre est tirée d'une nouvelle de Rabindranath Tagore qui se passe à Calcutta en 1880. La belle actrice Soumitra Chatterjee joue ce personnage, devenu mythique dans le cinéma du Bengale, de Charulata vivant dans une splendide demeure, qui lit des romans bengalis et trompe son ennui en faisant de la broderie et en observant avec ses jumelles les passants dans la rue.
Son mari, directeur d'un grand journal, n'a pas le temps de s'occuper d'elle. Charulata rêve d'écrire. On fait appel à un jeune cousin, lui-même poète et journaliste. Ce qui devait arriver arriva : Charulata tombe amoureuse de lui. Ce portrait virtuose d'une jeune femme qui connaît une violente passion amoureuse est aussi celui dont Satyajit Ray se dit lui-même ébloui.


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