Des dizaines de séropositifs de la wilaya de Sidi Bel Abbes font face depuis plus d'un mois à l'indisponibilité d'antirétroviraux au niveau du CHU d'Oran, entrainant des rechutes chez les malades qui, à la longue, peuvent être fatales. «La situation est dramatique, nous ne savons plus où donner de la tête», s'alarme un malade atteint de VIH qui s'est rendu hier à notre bureau. Selon lui, des dizaines de malades sont livrés à eux-mêmes depuis plus d'un mois, épuisés par les nombreux et infructueux va-et-vient entre Sidi bel Abbes et Oran. «Physiquement amoindris, de nombreux malades craignent une dégradation préjudiciable de leur état de santé», explique-t-il, le moral à plat. La rupture de stock, souvent en raison d'une mauvaise gestion, poussent les malades, dans la plupart des cas, à se contenter d'une bithérapie (une combinaison de deux médicaments). «Nous interpellons le ministère de la Santé pour qu'il mette un terme une fois pour toute aux ruptures de stock cycliques et qu'il approvisionne le CHUO qui prend en charge tous les sidéens de la région Ouest», soulignent des malades dans une pétition qu'ils ont remise à la presse. En Algérie, l'accès au traitement antirétroviral et aux soins est entièrement pris en charge par l'Etat. Didanozine, Crixvan, Zidovudine, Kaletra, Effavirese sont les médicaments distribués par les centres spécialisées dans le traitement du VIH.