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Sabres, couteaux et pit-bulls à Constantine
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Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2011

Les habitants de la cité populaire des Frères Abbès, plus connue par Oued El Had, ont vécu des journées de terreur durant la deuxième semaine du mois de Ramadhan.
Cinq malfaiteurs, armés de sabres et de couteaux et utilisant un chien de race pit-bull pour terroriser leurs victimes, ont fait irruption le 7 août à 15h dans un bus coincé dans un embouteillage sur le boulevard de l'ALN. Devant des passagers surpris et ne sachant quoi faire, le gang s'en est pris à une femme de 26 ans, lui a arraché son sac à main et son téléphone portable. Sous la menace de l'arme blanche, ils ont délesté un autre passager de 28 ans d'une somme de 60 000 DA.
Fait inédit dans l'histoire de la cité : les habitants, qui se disent terrorisés par les actes de cette bande de jeunes drogués et repris de justice âgés entre 22 et 25 ans, habitant tous Oued El Had, ont décidé de fermer la route de Djebel Ouahch pour protester contre l'insécurité qui y règne au point de leur imposer un véritable état de siège. Une action survenue après les rumeurs colportées sur le décès d'une dame de 80 ans agressée par le même gang alors qu'elle attendait avec son fils devant un cabinet médical à la cité Daksi.
Les services de la police, restés inactifs pendant près d'une semaine, alors que la bande semait la terreur en agressant même les fidèles et les pauvres passants à l'aube, ont pris enfin les choses en main. Cette affaire, qui a défrayé la chronique dans toute la ville de Constantine, jusqu'à l'arrestation des membres de la bande le 14 août, renseigne, on ne peut mieux, sur l'insécurité qui continue de hanter le quotidien des habitants, notamment dans les quartiers populeux situés dans les périphéries et qualifiés de lieux «chauds». «Nous commençons à craindre sérieusement pour notre vie et celle de nos enfants face à ces bandes de voyous qui n'hésitent pas à vous tuer pour vous délester de votre argent et de vos biens ; nous en avons marre de ces discours sur la sécurité dans la ville, alors que nous sommes menacés dans nos maisons en plein jour durant ce mois de Ramadhan», s'écrie un sexagénaire survolté.
Batailles rangées à l'arme blanche
Face à la recrudescence inquiétante des agressions à l'arme blanche, les urgentistes du CHU Benbadis ont tiré la sonnette d'alarme. «Chaque jour, nous recevons des dizaines de blessés surtout les jeunes, dont certains passent sur le billard pour une intervention urgente ; la situation dans les urgences durant la nuit est indescriptible, car même le personnel médical est exposé au risque des agressions, malgré la présence policière», affirme un médecin rencontré il y a quelques jours lors d'une garde mouvementée durant l'une des soirées du Ramadhan. «Une simple rixe entre gamins d'un même quartier pour une affaire banale ou pour un échange d'insultes peut tourner au drame, avec beaucoup de blessés s'il s'agit d'une bataille rangée aux couteaux à cran d'arrêt qui se vendent comme des cacahuètes sur nos marchés», déplore-t-il, précisant que le personnel de garde aux urgences se trouve souvent débordé face au flot des blessés évacués par les éléments de la Protection civile ou les particuliers. Malgré les assurances données par les services de la sûreté, dont la présence a été renforcée ces derniers jours dans les lieux à haut risque, les citoyens sont désormais sur leurs gardes. Les bilans communiqués régulièrement par la sûreté de wilaya en matière de délits illustrent parfaitement le fait que la délinquance ne connaîtra guère de répit, en dépit de la multiplication des descentes policières.
Dans le secteur de Boudraâ Salah, regroupant des quartiers défavorisés, rongés par le chômage et les conditions de vie misérables, les bandes de dealers font encore la loi. Plusieurs coups portés par la police aux bandes de trafic de drogue, ayant permis la saisie de grandes quantités de kif, n'ont pas dissuadé ces groupes, dont certains redoublent d'ingéniosité pour filer parmi les «mailles des flics». La lutte entre bandes rivales pour le contrôle d'un trafic juteux et le maintien du monopole de cette activité a mené souvent à des bagarres et des règlements de comptes mortels. «Là où vous allez, vous sentez l'odeur de la drogue, même dans la décharge publique», ironise un habitant de la cité Hattabia, située à proximité de la RN27, où un kilo de kif et des lots de psychotropes ont été découverts par les policiers, la semaine dernière, cachés au milieu des ordures. Le même climat de peur règne aussi au centre-ville, où le commerce de la drogue est devenu un créneau qui se pratique en plein jour.
Les cas de nombreux jeunes pris avec un joint ou une petite plaquette de kif traité dans la poche ne sont plus à citer. Malheureusement, ce sont toujours les derniers et petits maillons de la chaîne qu'on prend dans les filets, alors que les gros bonnets, activant au sein de réseaux rôdés et bien organisés, demeurent difficilement identifiables. «L'on se demande si le renforcement des effectifs des services de l'ordre permettra un jour de faire face à ces bandes qui ne semblent pas impressionnées par le dispositif de répression et trouvent toujours le moyen d'écouler de grandes quantités de drogue et de psychotropes parmi les jeunes», dira un habitant de la cité Oued El Had.


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