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Société rationaliste ou société charlataniste
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Chaque année, au moins deux millions de musulmans évoquent Dieu à La Mecque et lui demandent beaucoup de choses, notamment de pulvériser les infidèles (l'Occident) et de les aider à être les dominants au lieu d'être les dominés.
Dans la réalité, c'est le contraire qui se concrétise. La théologie officielle de ceux qui se sont donné le nom de «la sunna et la djamaâ» (la tradition et le consensus) traduit le fait que les musulmans sont les dominés par ce que c'est Dieu qui a voulu cela. Donc, selon le credo de la sunna et la djamaâ, Dieu a voulu que l'Occident domine les musulmans, et que c'est la volonté de Dieu, et qu'on ne peut rien faire (Allah ghaleb, mektoub). Dans le langage des gens initiés, on parle de prédestination et de libre arbitre, autrement dit, la question qui se pose : sommes-nous responsables de notre défaite (sous-développement, ignorance, dépendance, etc.,) ou Dieu serait responsable de tout cela ? Celui qui a lu au moins une fois le Coran pour réfléchir à cette question comprendra bien que Dieu a maintes fois incité l'homme à être actif, entreprenant et persévérant que ce soit pour sa vie terrestre ou pour sa fin eschatologique.
La question du libre arbitre et de la prédestination est une question fondamentale qui, selon nous, explique l'alpha et l'oméga de l'écroulement de la civilisation musulmane. La doctrine de la prédestination (eljabr) a été décrétée et inaugurée par Muawiya Ibn Abi Soufiane qui éliminait ses opposants en les accusant de vouloir se dresser contre le décret de Dieu qui a voulu faire de lui un roi et commandeur des croyants. C'est cette année où Muawiya a eu le pouvoir qui a vu l'institution du groupe qui s'est appelé la sunna et la djamaâ (voir l'histoire de Tabari), c'est-à-dire le groupe qui domine par sa doctrine jusqu'à nos jours. Muawiya payait chèrement les théologiens palatins pour lui inventer de toutes pièces des traditions apocryphes où il est cité comme un grand compagnon.
La science qu'on dit du hadith (science de la tradition prophétique) ne se préoccupe que de la chaîne de transmission du hadith mais non pas de son contenu, même s'il est contraire à l'esprit et à la lettre du Coran. On voit bien que chez les gens de la sunna et la djamaâ, la parole de l'homme (les traditionnistes) prédomine sur la parole de Dieu qui est le Coran (la parole de la créature est supérieure à celle du Créateur !?), ce qui est une aberration monstrueuse pour la foi. Or, selon une tradition prophétique transmise par plusieurs sources différentes, le Prophète avait dit (nous citons et traduisons de mémoire) : «Après moi, des traditionnistes vous citeront mes paroles, ne prenez en considération que celles qui sont conformes au Coran, quant à celles qui sont contraires au Coran, ignorez-les».
Muawiya et les rois venus après lui jusqu'au dernier ont mené une guerre sanglante contre les penseurs et théologiens musulmans qui prouvaient par le Coran et la tradition authentique que l'homme est entièrement libre de sa destinée et terrestre et métaphysique. C'est ainsi que les théologiens rationalistes (mutazila) ont vécu un véritable calvaire pour avoir voulu montrer la vérité. Ils ont eu un répit avec Almaâmun ; depuis jusqu'à nos jours, c'est le règne de la fatalité qui est de mise dont les conséquences sont dramatiques pour l'Islam et les musulmans, hier et aujourd'hui. Les musulmans ont hérité de régimes réactionnaires corrompus, notamment les monarchies qui instrumentalisent l'Islam pour dominer, durer et appeler le colonialisme et l'impérialisme américano-sioniste.
Comment pouvons-nous nous étonner que Dieu n'accepte pas nos prières à La Mecque chaque année, alors que nous sommes responsables de ce qui nous arrive ? Comme par hasard, ceux qu'on nous présente comme grands savants dans l'histoire de l'Islam s'appellent Ahmed Ibn Hanbal, Ghazali Abou Hamed, Ibn Taymia, Mohamed Ibn Abdelouwahab, Mohamed El Bez, etc. Le dénominateur commun à tous, c'est la prédestination, la fatalité, la passivité et l'aliénation. Leur thèse stupéfiante à tous, c'est qu'il n'existe pas une loi de causalité universelle dans le cosmos et dans les affaires humaines. Leur chef de file, Abou El Hassan El Achaâri, niait carrément les lois naturelles en soutenant que le feu ne brûle que quand Dieu intervient directement. Mohamed El Bez niait la rotondité de la terre et sa rotation.
Ce que n'ont pas compris tous ces gens ainsi que ceux de leur école et ceux qui les suivent, c'est qu'il existe une causalité horizontale (les lois naturelles) et une causalité verticale (l'intervention divine) dont dépend la causalité horizontale.
La causalité verticale est une exception à la règle dans le fonctionnement de l'univers et l'histoire humaine. Dieu a intervenu directement dans le temps pour venir au secours de ses Envoyés, mais cela concerne uniquement les Envoyés et dans certaines situations spécifiques seulement. Quand le Prophète a perdu la bataille de Ouhud, Dieu n'a pas voulu intervenir pour enseigner aux musulmans qu'ils doivent être responsables de leur situation, bien préparer la stratégie militaire qu'il fallait et bien obéir au Prophète. Dieu a bien dit dans le Coran en ce qui concerne cette défaite que les musulmans étaient responsables de ce qui leur était arrivé.
Le problème de la prédestination et du libre arbitre est traité d'après cet événement historique relaté dans le Coran. Il est clair comme un ciel d'été. Ahmed Ibn Hanbal, Ghazali, Achaâri, Ibn Teymia, leurs disciples et leurs sectataires ont directement tué la pensée, c'est-à-dire l'intellect dans le monde musulman. C'est à cause de leur doctrine que nous sommes menés par des charlatans malhonnêtes. Ghazali et Ibn Teymia, ces deux soi-disant savants très intelligents ont prétendu détruire les mutazila, les philosophes notamment Aristote et Ibn Sina. Nous ne voulons pas torturer les morts, mais ces gens sont tout simplement malhonnêtes, scientifiquement parlant. Ils prétendent avoir compris et étudié toute la pensée et la philosophie et trouvé la réponse qui guérit de ce mal selon eux. Aristote a vécu plus de 3 siècles avant le christianisme.
Nous ne comprenons pas comment ces savants philosophes théologiens puissent juger Aristote à l'aune des règles islamiques alors qu'il y a vécu plus de 9 siècles avant l'Islam ? Eux qui excommunient et anathémisent les rationalistes musulmans, les philosophes et Aristote ont utilisé à fond la syllogistique aristotélicienne dans leurs ouvrages de théologie l'un comme l'autre (voir le quistass el moustakim de Ghazali et les ouvrages de jurisprudence de Ibn Teymia). Dans la métaphysique d'Aristote, la théologie platonicienne et néoplatonicienne commentée par Proclus et le traité de Plotin par Porphyre, Dieu est la Transcendance qui est absous de toute définition, c'est l'ipséité inconnaissable, l'essence solitaire.
Il ne ressemble à aucune créature, Il n'a besoin de rien et tout a besoin de Lui. Dans la théologie de Ibn Teymia. Dieu a des mains, des pieds, des yeux.
Il est dans l'espace et le temps, en mouvement, et pour finir, il s'assoit comme un être humain sur son trône (Ibn Teymia montrant à ses admirateurs dans la mosquée à Alep comment Dieu s'assoit sur son trône). N'importe quel musulman aujourd'hui même analphabète n'accepte pas la description de Dieu de Ibn Theymia afin de protéger sa foi. Par contre, celle des philosophes, elle est conforme au Coran comme Dieu a parlé de lui-même. A cause de cette doctrine ridicule, fausse, héritée, imitée, des millions de charlatans règlent la société musulmane aujourd'hui. Dieu, dans plusieurs versets du Coran, a condamné les imitateurs qui ne se servent pas de leur intellect.
L'Islam, le Coran et le Prophète sont devenus une monnaie d'échange pour les nouveaux Ahmed Ibn Hanbal, Ghazali et Ibn Teymia. Ils sont dans les partis politiques, dans les associations et les organisations qui se disent islamiques. Ils sont comme une maison divisée contre elle-même, s'excommuniant et s'anathémisant les uns contre les autres. Ils se considèrent comme le groupe du paradis élu de Dieu et de son Prophète. Ils se gargarisent à coups de démocratie et de liberté alors qu'ils ne sont que des nouveaux charlatans au nom de l'Islam pour la promotion sociale (acquisition des biens, de l'argent des postes…). Les musulmans souffrent dans le monde à cause de ces charlatans malhonnêtes. Nous devrions bien méditer cela. Nous devrions œuvrer pour une société rationaliste dans le cadre coranique. A l'exception du Coran, n'importe quelle information qui nous parvient sur le Prophète doit être soumise à l'étude historico-critique, contenu et chaîne de transmission y compris les 6 recueils qu'on considère naïvement authentiques comme la parole de Dieu.


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