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Ben Sahla revient aux faubourgs de Tlemcen
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Publié dans El Watan le 16 - 09 - 2011

Le musicologue et chercheur Nacereddine Beghdadi est en repérage à Tlemcen pour le tournage d'un documentaire sur la musique hawzi.
Le documentaire, qui sera réalisé par Salim Belkadi et produit par Redouane Ouchikh, est programmé à la faveur de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Le film, qui sera finalisé fin novembre 2011, sera de 90 minutes. «Il s'agit de raconter l'histoire du hawzi qui est un genre musical et poétique dérivé de l'andalou. Il est la continuation du zadjel andalou. Il est, selon Ibn Khaldoun, apparu à Tlemcen au XIIe siècle», nous a indiqué Nacereddine Beghdadi. Des spécialistes, chercheurs et artistes vont intervenir tout au long du documentaire pour expliquer l'évolution historique du hawzi. Les premiers poèmes connus du hawzi sont ceux de Abou Othmane Ben Abdallah Saïd El Mendassi Tlemçani qui a vécu entre 1583 et 1671. Après, il y a eu d'autres poètes tels que Ben Triki, Ben Messaïb et Ben Sahla.
«La trame du film consiste à raconter les lieux où le hawzi est né, dans les faubourgs et les hawz, ensuite la vie des poètes qui ont composé ce genre. Ensuite, il y aura une reconstitution d'une histoire qu'a connue Ben Sahla repris dans la chanson Ya dhou ayâani», a précisé le chercheur. Dans Ya dhou ayâani, Ben Sahla racontait l'histoire d'une femme dans chaque rue, chaque derb de la capitale des Zianides. «Le bey d'Oran avait alors convoqué Ben Sahla, l'avait mis en prison pour l'exécuter. Des interventions avaient eu lieu. Le poète avait alors expliqué que son amour était courtois grâce à une chanson Louma el fdhoul. A la fin de la chanson, il précisait qu'il s'agissait d'un amour odhrite, platonique», a indiqué Nacereddine Beghdadi.
Selon lui, le hawzi a abordé des thèmes que la poésie classique a soigneusement évités. Il s'agit, entre autres, des poésies de voyage, «rehiliat» de Ben Triki et de Ben Messaïb, la configuration de la ville de Tlemcen avec Ya dhou ayâani et Tlemcen ya hmam, la description du corps féminin, la dénonciation de la présence turque… «Le hawzi était la poésie du peuple. Il n'utilisait pas la métrique classique mais âaroudh el balad, une métrique spécifique. Une poésie avec une trame. Avant l'apparition du dialogue dans la poésie classique de Khalil Mettrane, celle-ci existait déjà dans le hawzi dès le XVIIIe siècle. Dans Ya taleb, il y a la narration et le dialogue. Donc, sur le plan de la forme et de la thématique, le hawzi a précédé de deux siècles la poésie arabe classique», a expliqué le musicologue.
«Hawzi» renvoie, d'après son analyse, à «ahwaz» qui signifie faubourgs (Hawz Ain El Hout, Hawz Zerboune, à Tlemcen, par exemple). «Tlemcen était fermée par les portes, les murailles. Hawz veut dire extra muros. Cela a également un autre sens, hawz ou la périphérie de l'andalou. Pourquoi ? Parce que le hawzi utilise les rythme de la musique andalouse avec sa propre poésie», a-t-il relevé. Des poètes comme El Mendassi ont écrit en arabe classique pour l'andalou comme la qcida Ana ichkati fel soltane. Idem pour Ben Triki avec Harqa dhana mouhjati. «Ces poètes étaient des faqih, des philosophes, des oulémas qui écrivaient de la poésie», a-t-il appuyé. Le aârubi, autre genre, est, selon lui, surtout lié au langage et au rythme. «Le aârubi utilise les rythme de la sana'a et le langage fahs d'Alger et le hawzi utilise le langage de Tlemcen. Dans la chanson, Manensakoum lebda, «lebda» est un mot tlemcénien signifiant «pour toujours», a-t-il noté.


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