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«La rente n'achète pas la paix sociale, mais…»
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Publié dans El Watan le 26 - 09 - 2011

La rente pourra-t-elle acheter la dissidence ?» Cette question a suscité un débat intéressant au troisième jour du colloque international sur le printemps arabe organisé par El Watan et I'université Paris VIII.
Les intervenants ont évoqué l'argent et la paix sociale, les relations multilatérales, le Sahara occidental... Faut-il une volonté politique pour qu'il y ait rupture avec le mode de la rente ou alors faut-il l'intervention d'autres acteurs politiques ? Pourquoi des systèmes politiques et économiques très différents et très contrastés aboutissent-ils à la corruption ?
La problématique du Sahara occidental est-elle exploitée comme un fondement essentiel dans la consolidation du pouvoir en place ?... Dans leurs réponses à ces interrogations, Fouad Abdelmoumni (consultant international en microfinance), Myriam Catusse (chercheure, CNRS) et Fatiha Talahite (économiste, CNRS) ont expliqué que la rente en soi n'est pas une mauvaise chose si elle est utilisée à bon escient. «Personne ne refuse un héritage», lance M. Abdelmoumni, qui pense que c'est plutôt l'utilisation de cette rente qui pose problème : «Si on utilise cette rente à des fins malveillantes, cela pose un véritable problème, mais il faut croire que la rente peut être exploitée favorablement dans un contexte démocratique.»
Ali Mabrouki (chercheur universitaire) s'est demandé, lors de son intervention, s'il y avait une possibilité pour les Etats arabes d'engager un processus de démocratisation de la rente. M. Mabrouki a rappelé, dans la foulée, que dans les années 1990, l'Algérie dépendait entièrement de la rente pétrolière et le pouvoir, à l'époque, ne cessait de marteler qu'il allait mettre fin à cette dépendance en demandant aux Algériens de retrousser leurs manches. «Aujourd'hui, vingt ans après, notre dépendance de la manne pétrolière demeure très grande. Il y a eu une régression très inquiétante. Pourquoi cet état de fait et comment peut-on rompre avec cette rente ?» s'est interrogé M. Mabrouki. Mme Catusse réplique en précisant que la rente, de manière générale, n'achète pas la paix sociale, seulement elle reconnaît que certains pays, comme l'Algérie, l'ont fait pour contenir la contestation. «Pour désamorcer la crise, l'Algérie a lâché du lest. Dans l'absolu, cette démarche n'est pas une mauvaise chose. Bien au contraire, au vu de la demande sociale, c'est l'un des effets positifs du printemps arabe ; même s'il n'a pas pris en Algérie, il a influé sur les Etats rentiers en général», explique Fatiha Talahite, qui pense que cette politique, qui n'a pas pour vocation d'être poursuivie, a accentué la dépendance de la rente...
Mais le retour à la case de départ, c'est-à-dire à la répression, «est imminent», selon l'oratrice, et ce, une fois ces mouvements essoufflés. Sur un autre volet, Mme Catusse s'est dite incapable d'expliquer, en réponse à une interrogation sur les raisons qui font que deux systèmes différents, fondés sur des éléments diamétralement opposés, aboutissent à la corruption : «A titre d'exemple, la rente en Algérie est distribuée de manière différente qu'en Arabie Saoudite. Le système diffère, de même que pour d'autres pays, mais j'avoue que je ne peux pas expliquer pourquoi, en dépit de cette différence, le résultat est le même : la rente est utilisée pour corrompre.» L'intervenante pense que les chercheurs devraient ouvrir ces frontières et tenter de travailler sur ces dossiers. «On a rarement ouvert le chapitre pour procéder à des comparaisons entre les différents pays ayant un mode opératoire commun en matière de rente, alors qu'ils n'ont rien de commun en matière de gouvernance», note Mme Catusse.
Evoquant la question du Sahara occidental, M. Abdelmoumni pense qu'auparavant, ce sujet était tabou et irritait certaines personnes. Aujourd'hui, l'effet Sahara, de l'avis de l'orateur, s'est essoufflé et son évocation ne choque plus personne au Maroc. «Nous avons créé des situations de rente au Sahara et ce, dans un but de nuisance, permettant aux généraux et autres individus de faire un trafic à outrance.Nous avons investi de l'argent en raison du conflit au Sahara occidental, qui a servi d'autres forces. Je défends l'autodétermination du peuple sahraoui et l'essentiel, c'est de dépasser ses frontières», a estimé M. Abdelmoumni.
Présent à cette rencontre, M. Melouk, fidèle à sa ligne de conduite, a pris la parole pour rappeler à l'assistance que le phénomène de la corruption a existé et existe toujours en Algérie, citant le cas des faux moudjahidine et de certains magistrats corrompus. Les intervenants ont conclu que la corruption gangrène toutes les sociétés.


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