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Vingt ans de combat pour la dignité
Au nom de la mémoire
Publié dans El Watan le 16 - 10 - 2011

Une poignée d'enfants d'immigrés algériens, à l'instar de Mehdi Lallaoui, réalisateur et écrivain, et de Samia Messaoudi, journaliste, mais aussi de jeunes Français, militants de l'antiracisme et de l'égalité des droits, comme David Assouline (actuellement sénateur PS) et Anne Tristan (journaliste et réalisatrice), créent en 1991 l'association Au Nom de la Mémoire.
Il s'agissait alors de faire sortir le 17 Octobre 1961 de l'oubli. Au Nom de la Mémoire, comme son nom l'indique, mène un travail de mémoire : sur la mémoire coloniale, de l'immigration (pas uniquement algérienne), de la déportation des Algériens en Nouvelle Calédonie, ouvrière et urbaine. Près d'une trentaine de films documentaires et une vingtaine d'ouvrages ont été réalisés, sans moyens financiers.
«Une égalité de traitement exige une seule et même histoire, qui doit nous permettre de mieux nous comprendre, de mieux partager, de mieux se faire accepter, de mieux combattre les préjugés. Voilà l'enjeu de ce combat de mémoire», indique Mehdi Lallaoui. «Notre combat c'est la tolérance et la fraternité.» «C'est notre travail, avec d'autres associations, de faire comprendre et admettre que la mémoire c'est un élément de la dignité. On peut avoir du pain, du travail, mais si on n'a pas la mémoire, si on nous empêche d'avoir notre lien avec notre histoire, on ne peut pas être à égalité de mémoire. La citoyenneté passe par une mémoire partagée», affirme Mehdi Lallaoui. «Notre travail, c'est aussi de donner à ces enfants qui sont sans repères cette dignité. Nous leur montrons qu'ils ont le droit d'exister dans cette société parce que ce sont leurs parents qui l'ont construite, qui se sont battus pour elle, qui l'ont libérée, et on doit leur faire leur place.

«Relevez-vous, faites-vous respecter, battez-vous.»
L'association se situe «dans le champ du savoir et non dans celui de l'imprécation», précise Samia Messaoudi, et qui souhaite «contribuer aux nécessaires évolutions et débats de la société française et participer à construire la citoyenneté de demain».
Au Nom de la Mémoire intervient dans les écoles, à la demande d'enseignants, sur le racisme, l'histoire coloniale, sur la guerre d'Algérie. Ses archives sont consultables à titre gracieux à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine. Cela représente des milliers d'heures d'images, de témoignages à la disposition des chercheurs et des étudiants. Pour illustrer ce travail de mémoire, il n'est que de citer le documentaire de Mehdi Lallaloui Algériens du Pacifique, les déportés de Nouvelle-Calédonie, dans lequel le réalisateur retrace les affres subies par ces Algériens exilés du bout du monde. Il rappelle que le 8 avril 1871 à Seddouk, le grand maître de la confrérie Rahmania, Cheikh Aziz Ben Ahaddad et El Mokrani appellent à la révolte contre le spoliateur français. La répression est terrible. Quelque 130 chefs de la rébellion ou de grandes familles sont condamnés à la déportation en Nouvelle-Calédonie. Les déportés sont acheminés à partir du Fort Quélern à Brest ou de Toulon. Elle dure 140 jours environ. «Un matin, dans les premiers temps de la déportation, nous vîmes arriver, dans de grands burnous blancs, des Arabes déportés pour s'être eux aussi soulevés contre l'oppression», écrivait Louise Michel dans ses mémoires.


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