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Les débuts sanguinaires de la nouvelle Libye
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Publié dans El Watan le 27 - 10 - 2011

La mise à mort de Mouammar El Gueddafi est un crime de guerre. Les exactions qu'il a commises ne peuvent en rien amoindrir la gravité de sa liquidation. Il était fait prisonnier, blessé et sans arme, il ne représentait plus un danger pour ceux qui l'ont appréhendé ; il était donc prisonnier de guerre !
Sa liquidation pourrait être mise sur le compte d'une impulsiité attribuable à un instinct de vengeance. Mais elle pourrait, aussi, n'être qu'une exécution froide dont le but est d'éviter un procès. Son jugement aurait pu éclabousser bien du monde, et El Gueddafi prisonnier, en vie, devenait plus dangereux qu'El Gueddafi vivant à la tête d'un Etat ou d'une résistance. Ce danger existait pour tous ceux qui ont bénéficié de ses largesses, ceux qui ont exécuté ses ordres avec zèle, anticipation et prise d'initiative, avant de se découvrir opposants à la tête d'un peuple en colère.
Le peuple libyen aurait eu tout gagné à l'organisation d'un procès, tel n'est pas le cas de beaucoup au sein du CNT. Ce danger était tout aussi réel pour beaucoup parmi les personnels politiques occidentaux.
La Libye entame sa nouvelle ère de manière sanglante, comme si sa transition entre l'ancien et le nouveau régime se résumait à l'élimination d'une famille. Les combattants du GICL, et leurs mentors au sein du CNT, ne badinent pas. Ils imposent leur empreinte sanguinaire à la révolte libyenne, et maintiennent leurs vis-à-vis dans le CNT, ou dans la coalition internationale, toujours à la limite de la rupture. Ils sont dans une position d'alliance-défiance où l'alliance ne peut être maintenue que si l'autre abdique continuellement devant leurs coups de boutoir.
Quelle humiliation pour les Occidentaux, acculés à accepter la déclaration pré-constitutionnelle du CNT, où la charia est projetée comme fondement du nouvel Etat libyen, puis de se taire sur la liquidation du générale Younès, lui aussi tué alors qu'il était aux arrêts et enfin de faire la sourde oreille sur l'apologie du crime que Abdeljalil a étalée, la semaine dernière, lors de la conférence de presse conjointe avec Béji Caïd Essebsi. Aujourd'hui, ils acquiescent à un crime de guerre commis en direct sur les télévisions du monde entier. Quelle déchéance pour ces «défenseurs de la liberté» tenus par l'appétit vorace de leurs compagnies pétrolières. Cette humiliation est un comble. Celui qui vient d'être assassiné était sous le coup d'un mandat d'arrêt de la CPI, et ses assassins ne doivent leur sauvegarde qu'à l'action du système des Nations unies !
L'humiliation est celle, aussi, de Mahmoud Djebril, le laïc démocrate libyen. A chaque coup de boutoir du GICL et de ses pairs salafistes, il est obligé de monter au créneau pour raccommoder la mince couche de vernis «démocratique» que sa présence et celle de quelques-uns confèrent au CNT. Le voilà en train de servir, à l'opinion internationale, la fable de la mort d'El Gueddafi dans un accrochage à quelques mètres de l'hôpital de Misrata. Misrata pas Syrte ! Abdeljalil sait que pour le moment l'heure n'est pas aux lauriers, mais aux couronnes d'épines, il s'efface devant le Shapour Bakhtiar libyen et le laisse monter au front jouer son rôle de faire-valoir démocratique du CNT.
Demain, l'humiliation risque d'être celle d'Alger, si elle répond aux injonctions occidentales et livre les membres de la famille El Gueddafi à Benghazi. Aucune garantie d'un procès équitable n'existe à l'heure qu'il est dans ce pays au destin incertain. Si Alger venait à livrer Aïcha et Annibal El Guddafi, dans le meilleur des cas, elle contribuerait au rôle que joue actuellement Jebril.
Pour autant Alger ne devrait pas donner une forme d'immunité à des personnes qui ont participé aux dérives despotiques de l'ancien «guide» libyen.
L'équation n'est pas insoluble ; le sort de ces réfugiés «humanitaires» ne peut être du seul ressort de l'Algérie, qui d'ailleurs inscrit son initiative dans le cadre du droit international. Cette question ne devrait pas servir de levier de pression sur notre pays. La communauté internationale doit assumer ses responsabilités, à Alger de faire de sorte qu'elle soit assumée.
Le sort des Gueddafi pourrait-être réglé au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU, du Haut-Conseil aux réfugiés ou de celui des droits de l'homme. Livrer les Gueddafi à Abdeljalil et Abdelhakim Belhadj, c'est les condamner à une injustice certaine, si ce n'est à une liquidation sommaire, et se rendre complice de crimes. D'ailleurs à l'heure qu'il est, le sort de l'autre fils d'El Gueddafi reste incertain, prisonnier ou pas du CNT ? Aurait-il été mis à mort lui aussi ?...


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