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Daho Djerbal nous écrit
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Publié dans El Watan le 28 - 10 - 2011


Bonjour Adlene Meddi, bonjour Mélanie Matarese,
Je me permets de vous écrire aujourd'hui car profondément choqué par la couverture que vous avez consacrée dans
El Watan Week-end à la mort téléguidée, volontairement programmée et exécutée de sang-froid sous la forme d'un lynchage qui, quoi que l'on pense du personnage et toutes proportions gardées, ressemble fort à celui perpétré sur Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Saddam Hussein, Ceausescu, etc.
J'ai entendu toute la nuit les radios du monde occidental pour me faire une idée. Certaines d'entre elles ont osé poser la question des conditions de la liquidation physique du chef de l'Etat libyen, quelques intervenants improvisés ont soulevé le problème des exécutions sommaires d'anciens leaders, y compris de ceux considérés comme dictateurs, et d'autres ont soulevé la question du mandat de l'ONU et de son bras armé, l'OTAN.
Qu'avez-vous fait vous-mêmes qui prétendez lever l'étendard de la démocratie et des droits humains fondamentaux ?
Rien dans votre édition du week-end ne permet de vous démarquer des dépêches des agences occidentales en deçà desquelles vous vous situez. Votre titre est scandaleux. Vous savez pertinemment que la mort d'un chef d'Etat, même despotique, ne résout pas le problème des fondements de la dictature. Libye libre, titrez-vous, mais libérée par qui, par quoi ? Par l'OTAN et ses unités spéciales au sol ? Par un tir d'un Rafale français ou d'un drone états-unien ?
En procédant de la sorte, vous ne faites que préfigurer le sort que vous réserverez aux opposants et autres adversaires idéologiques ou politiques et avec quels alliés vous le ferez.
Je ne vous enverrai pas en fichier attaché le commentaire de Thierry Meyssan que vous auriez pu reprendre en contre-point pour au moins donner l'impression d'une relative objectivité ou neutralité dans le jugement que vous devez à vos lecteurs.
Votre parti est déjà pris.
Permettez-moi pour finir de me désinscrire de la lecture en ligne de votre journal à qui je ne donnerai plus d'entretien ou d'opinion.
Bonne route reporters sans frontières. On se retrouvera quand la menace d'une intervention étrangère frappera plus fort à nos portes
Daho Djerbal

El Watan week-end répond

Cher Daho Djerbal,
Merci pour votre courrier. Alors qu'El Watan vous a, à plusieurs reprises et en vain, sollicité pour intervenir sur le sujet des révolutions dans le monde arabe, quelle fut notre surprise en lisant votre réquisitoire. Si nous comprenons la violence que peut représenter l'association de l'image d'El Gueddafi en sang et du titre «Libye libre», nous restons perplexes sur la prise de position idéologique dont vous nous accusez.
Vous nous reprochez d'avoir, dans le sillage des médias occidentaux, choisi un titre «scandaleux» cautionnant un «lynchage». Sachez qu'un titre de une ne se prend pas à la légère et que nous avons réfléchi collectivement à ce choix. En l'occurrence, il était important pour nous d'aller au-delà de la mort de l'ex-dirigeant libyen. Alors oui, jeudi dernier et encore aujourd'hui, la Libye est libérée de son tyran et libre de choisir ce qu'elle fera de ses lendemains. Et nous nous réjouissons de la chute d'une dictature sanguinaire dont la fin violente n'a été que la malheureuse continuité de quarante-deux ans de destruction de la société civile, du système judiciaire, de l'individu… Une telle répression peut rarement déboucher sur une fin de règne paisible.
Vous nous accusez de ne pas avoir défendu «l'étendard de la démocratie et des droits humains fondamentaux» que nous «prétendons lever». Loin de nous l'idée de nous attribuer une aussi lourde mission. Il y a une différence entre l'information et l'idéologie. Et justement, nous touchons là le cœur de votre courrier : l'idéologie. Car votre argumentation nous oblige à choisir un positionnement pour ou contre l'intervention de l'OTAN. La réalité – le cas de la Syrie ou du Bahreïn nous le prouve chaque jour – est moins manichéenne. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas à nous de juger de ce que les Libyens veulent ou ne veulent pas.
Vous en concluez que notre choix «préfigure du sort que nous réserverons aux opposants et autres adversaires idéologiques ou politiques et avec quels alliés nous le ferons». Ce procès d'intention est injuste, car
El Watan a toujours veillé, quels que soient les sujets, à donner la parole à toutes les parties et contre tout positionnement idéologique. Même si au fond, nous pensons que la lutte contre l'impérialisme est un combat d'arrière-garde et qu'aujourd'hui, la donne géopolitique mondiale oblige à considérer les événements sous un autre angle.
«On se retrouvera quand la menace d'une intervention étrangère frappera plus fort à nos portes», écrivez-vous. Puisque vous parlez de l'avenir, à nous aussi de vous fixer rendez-vous le jour où les historiens auront à se justifier de leur silence coupable, voire de leur complicité envers leur propre pouvoir à qui ils laissent toute liberté d'écrire l'histoire, préférant donner des leçons sur ce qui se passe dans les pays voisins.
Adlène Meddi et Mélanie Matarese


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