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Artisanat : La dinanderie en déperdition
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Publié dans El Watan le 15 - 11 - 2011

La plupart des artisans que nous avons rencontrés hier au 10e salon national de la dinanderie, abrité par le palais de la culture Malek Haddad, étaient unanimes à déclarer que ce noble métier est tout simplement en déperdition.
Comment ne pourraient-ils pas moins en penser, si déjà la relève n'est guère assurée ! Et ce n'est pas un avis isolé. L'amère réalité s'impose d'elle-même face au manque de moyens pour promouvoir ce savoir-faire ancestral. Cela fait des années que le cuivre, pour disponible qu'il soit, est vendu, par le biais d'importateurs privés, au double et même au triple de son prix réel, soit entre 900 à 2500 DA, selon la qualité et la période.
Nous avons eu la merveilleuse surprise de découvrir, à ce salon, le travail d'un maître-dinandier, parmi les plus anciens de Constantine, Driss Ali-Khodja ; sa famille, nous révèle son ami et porte-parole en son absence, Abdelwahab Kara-Ali, pratique le métier à la Médina (Souika) depuis… 1827. Il utilise une technique héritée de père en fils, dont rares sont les artisans qui pourraient se vanter de maîtriser.
Ses objets, entre plateaux délicatement ciselés à l'ancien style en cuivre rouge, et autres accessoires féminins traditionnels, pots à kaolin, petits ustensiles pour le henné et panoplie du hammam, sont entièrement façonnés à la main et enduits de vert-de-gris pour leur donner la patine de l'ancienneté. «Il a 55 ans, et il est déjà fatigué, car c'est un métier qui vous prend complètement ; son rêve est qu'on lui donne l'opportunité de le transmettre aux formateurs dans les centres, pour qu'ils forment à leur tour des jeunes. Il souhaiterait également équiper le palais du Bey, tant son amour de la dinanderie est grand », témoigne son ami.
Les artisans tirent la sonnette d'alarme
Les préoccupations sont les mêmes chez les autres artisans de Constantine, car en matière de cuivre, il faut reconnaître que la ville des Ponts est le leader incontesté. Des maîtres-dinandiers connus, à l'instar de Mohamed-Salah Filali, ne cessent de tirer la sonnette d'alarme depuis des années.Un autre artisan, ayant plus de 32 ans d'expérience dans le travail du cuivre, nous en parle : «J'ai appris ce métier grâce à aux anciens, qui ont malheureusement disparu. Il est navrant que je ne puisse pas à mon tour le transmettre.»
Selon d'autres exposants, la dinanderie fait aujourd'hui face à moult difficultés : «Par le passé, le cuivre brut était importé par l'Etat, qui livrait jusqu'à 12 conteneurs/an, soit l'équivalent de 220 kg, et les prix nous arrangeaient, ils nous permettaient d'avoir de la main-d'œuvre ; on pouvait faire travailler plus de 12 personnes. Actuellement, l'importation a considérablement baissé (4 conteneurs/an) à cause de la cherté du cuivre qui est importé par les particuliers, nous obligeant ainsi à travailler chacun pour soi.» Par conséquent, l'artisan, gagne-pain oblige, se concentre beaucoup plus sur l'aspect commercial, faisant l'impasse sur la créativité. «L'on ne peut s'aventurer dans la vraie création ; aujourd'hui on se limite à faire de la reproduction», déplore l'un d'eux. L'absence de locaux est aussi un frein de taille au métier.
Beaucoup ont renoncé à leurs boutiques (ateliers) à cause du loyer, exorbitant. Il faudrait créer un lieu adéquat pour rassembler les artisans, et sauver ce qui reste de cet art ancestral, préconisent les visiteurs du salon.


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