Le recours aux eaux usées pour l'irrigation des cultures maraîchères est une pratique cousue de fil blanc dans de nombreuses localités de la daïra de Chelghoum Laïd et précisément le long de Oued Rhumel et la périphérie du barrage de Hammam Grouz. Des cas édifiants quant à l'usage abusif de ces procédés frauduleux ont été encore une fois éventés à l'issue d'une campagne de lutte contre le phénomène de l'irrigation avec les eaux usées. L'opération coup de poing, conjointement menée par la police des eaux de la subdivision de l'hydraulique, les services d'hygiène communal et les éléments de la Gendarmerie nationale, s'est soldée par la saisie de 6 engins mécanisés utilisés pour le pompage des eaux usées, tandis que plusieurs affaires liées à l'irrigation scabreuse et la réalisation de puits illicites à ciel ouvert, ont fait l'objet de poursuites judiciaires, apprend-on de source digne de foi. La même source affirme que par souci de préservation de la santé des citoyens et la protection du barrage Hammam Grouz destiné à l'AEP de Oued Athmenia, Aïn S'mara et Constantine, ladite action est prolongée et sera reconduite régulièrement. Il faut cependant souligner à titre de rappel que l'épidémie de l'angine diphtérique qui s'est déclarée au mois d'octobre dernier a eu pour foyer Douar Meghelssa (à l'est de Chelghoum Laïd), c'est-à-dire dans une région où justement, et à moins que l'on veuille détourner le regard, l'irrigation à l'aide d'eaux usées bat son plein.
