Dans la wilaya d'Oran, les fortes perturbations du réseau d'évacuation des eaux pluviales suite aux pluies orageuses enregistrées durant trois jours ininterrompues de la dernière semaine de novembre ont poussé les autorités locales à ressortir les dossiers des zones inondables qui ont toujours constitué une menace pour les habitants des agglomérations rurales. Ce qui s'est passé à Sidi Chahmi est édifiant dans ces cas précis où les secouristes ont eu recours à des embarcations légères (type zodiac de la protection civile) pour aider la population à traverser les gués qui cernaient les cités de ce paisible village. Pour la ville d'Oran, la Division de l'Hygiène et de l'Assainissement a mobilisé ses agents pour nettoyer en profondeur les avaloirs encombrés par des déchets solides. Pour rappel, presque toutes les bouches du réseau n'ont pas pu recevoir ce volume d'eau impressionnant en raison des détritus solides entraînés par la furie des eaux et leur accumulation dans les avaloirs, souvent dépourvus de grillage pour y faire obstacle. C'est aussi en prévision de la saison hivernale que ces travaux ont été décidés par l'APC qui veut surtout offrir à ses administrés, aux gens de passage et aux invités nationaux et étrangers du «Festival du Cinéma Arabe», l'image d'une ville digne de ces grands rendez-vous artistiques et culturels. D'ailleurs, la ville d'Oran va abriter dix autres évènements de grande envergure que l'Office Communal des Arts et de la Culture s'apprête à offrir aux Oranais durant l'année 2012. Il est vrai que la cité de Sidi El-Houari offrait, durant ces journées orageuses, l'aspect d'une cité dévastée par les eaux pluviales qui ont perturbé considérablement le quotidien des Oranais. À commencer par la circulation automobile devenue insupportable depuis sl'ouverture des chantiers du projet du tramway. Le trafic routier a connu des bouchons extraordinaires, même au niveau des trémies, des ronds-points ou des boulevards périphériques, submergés par les coulées de boue. Il y a eu également ce fâcheux évènement qui a poussé les résidants des habitations nées de l'habitat spontané à la sortie Sud de la ville, aux abords de la grande voie menant à Misserghine. La sortie de son lit d'un oued qui prend naissance du massif montagneux et les inondations qu'il a provoquées sur son passage ont provoqué la colère des populations qui ont barré la route, de surcroît très fréquentée, pour faire entendre leurs récriminations aux autorités locales. La route a été fermée durant toute la matinée de ce premier jour des intempéries. Et, pour corser le tout, une grève sauvage des éboueurs, durant trois jours, a favorisé l'amoncellement des ordures ménagères dans quelques secteurs urbains. Il y a lieu de signaler aussi que, dans certains quartiers, les tampons du réseau d'égouts, s'ils ne sont pas subtilisés par des malfaiteurs, ont été complètement enfoncés dans la chaussée, à cause du stationnement abusif des camions de fort tonnage devant les commerces de gros.
