Chute d'un bus à Oued El Harrach: l'ANIRA décide la suspension de quatre établissements exploitant le service de communication audiovisuelle    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach: les dépouilles mortelles de 3 victimes inhumées au cimetière de Biskra    Le plan d'urgence et de secours a été d'une efficacité totale    Le président de la République décrète un deuil national d'un jour    Les vaines tentatives de l'oligarchie d'étouffer l'affaire Epstein    L'accord sur la guerre en Ukraine reporté    Appel au respect des limitations de vitesse    Chute d'un bus dans Oued El Harrach: le président de la République reçoit les condoléances de son homologue tunisien    Agression sioniste contre Ghaza: 61.897 martyrs et 155.660 blessés    CHAN-2024: la sélection algérienne à pied d'œuvre à Nairobi    Ligne ferroviaire Alger-Tamanrasset: déclaration d'utilité publique de la réalisation de deux tronçons    Les ministres des AE de pays arabes et musulmans condamnent les déclarations du chef du gouvernement d'occupation sioniste    Chute d'un bus dans Oued El Harrach : la présidente de la Cour constitutionnelle présente ses condoléances aux familles des victimes    Tlemcen: efforts soutenus pour améliorer l'approvisionnement en eau potable et rationaliser sa consommation    Sur instruction du président de la République, tous les bus de transport de voyageurs vétustes retirés du parc national    Enquêtes sur les accidents mortels de la route: les auto-écoles désormais concernées    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach: Sayoud appelle les conducteurs à faire preuve de responsabilité    Ligue 1 Mobilis : l'USM Alger bat le MB Rouissat à Tabarka    Victoire de l'Algérie devant le Qatar    L'Algérie surclasse le Zimbabwe    Quelle est la situation de la coopération Algérie/Italie ?    LG Algérie dévoile une nouvelle génération de réfrigérateurs alliant performance, design et technologies de pointe    «Le Point» confirme    Intensification des opérations de maintenance des réseaux d'électricité durant l'été    Deux jeunes meurent noyés dans un étang d'eau à Hmadna    1 460 kg de produits alimentaires avariés saisis    L'exposition égyptienne bat un record mondial    Tomber de rideau à Guelma sur la 13ème édition    Semaines culturelles de Timimoun dans des wilayas du Nord    Economie de l'eau : plus de 5.000 enfants sensibilisés dans les colonies de vacances    Foot: clôture du Séminaire des arbitres d'élite à Oran    Handball / Mondial masculin U19 : l'Algérie bat l'Uruguay (32-27) et termine à la 27e place    Décès du réalisateur Nourredine Benamar    Le président du HCI tient au Caire des discussions avec le SG de la Commission internationale des Miracles scientifiques dans le Coran et la Sunna    Guelma : tomber de rideau sur le 13ème Festival culturel national de musique actuelle    L'UIPA souligne l'importance du rôle des jeunes    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Manne financière et promesses de réformes pour acheter la paix sociale
Nacer Djabi, sociologue, fait le bilan d'une année de contestation
Publié dans El Watan le 29 - 12 - 2011

L'année 2011 a commencé, en Algérie, dans la tourmente.
De violentes émeutes ont embrasé plusieurs régions du pays, se propageant comme une traînée de poudre. Bien que maîtrisées, les convulsions de ces révoltes ont perduré et fait le lit des mois qui ont suivi. Dans le même temps, le vent de la révolution a soufflé sur de nombreux pays de la région arabe, balayant par la même des présidents greffés au pouvoir. Le rapport entre les deux ? «Il est indéniable que ces mouvements populaires, qui ne sont pas nouveaux en Algérie, aient pris plus d'ampleur et un cachet différent, en partie sous l'influence d'un facteur exogène, à savoir les événements qui ont eu lieu, en Tunisie et en Egypte, entre autres», explique le sociologue, Nacer Djabi. Pourtant, les résultats de ces «expressions populaires» diffèrent du tout au tout, tant sur un plan politique que social.
Les raisons en sont, selon le sociologue, l'essence même de ces mouvements de contestation, dont il décortique «l'année 2011». «Le bilan que l'on peut faire de cette année de fronde est qu'elle n'a pas dépassé les dimensions socioéconomiques et corporatistes», entame-t-il. La manne financière du pays a pu éteindre les velléités de révolte et acheter la paix sociale. «Et ce en satisfaisant certaines demandes de ces mouvements, qui se sont organisés et rassemblés derrière les syndicats autonomes. Ces derniers ont confirmé leur statut d'acteur majeur et d'interlocuteur incontournable dans la vie publique.
D'autres formes de contestation sont apparues, qui se rapprochent plus de la révolte populaire auxquelles l'Algérie s'est habituée. Mais ce qui a aussi caractérisé cette fronde sociale, c'est qu'elle a pu sortir des grandes villes et atteindre les régions du sud du pays, et ainsi poser des problèmes tels que l'emploi et l'iniquité de la répartition des ressources et richesses du pays», énumère-t-il
Des changements imposés de l'intérieur ou de l'extérieur
Le sociologue poursuit : «Toutefois, ces différents mouvements ont poursuivi leurs revendications socioéconomiques et corporatistes, sans poser ou évoquer plus d'exigences citoyennes et politiques, et ce, pour différentes raisons. L'on peut par exemple citer le manque d'encadrement politique de ces lames de fond, la faiblesse des partis politiques, ainsi que le manque de maturité des syndicats.» Par ailleurs, des tentatives avortées de rassemblements pour le changement politique ont été enregistrées. «Ces actions n'ont rencontré aucun écho et aucune adhésion auprès de la population. Elles se sont cantonnées à des franges réduites de la société et à des formations politiques restreintes. Et ce en sus du consensus et le statu quo qui caractérise la scène politique nationale, que l'on peut considérer comme la cause essentielle de cet échec», commente M. Djabi.
«La seule différence notable que l'on a pu observer en 2011 est le fait que la contestation a pu imposer la mise en œuvre de réformes, officiellement s'entend. Ce processus a démontré encore une fois la paralysie qui maintient le système politique dans l'inertie et son incapacité à améliorer la gestion de la chose publique», analyse-t-il. Et si constante il y a au sein de la société algérienne, c'est bien le manque d'intérêt et de foi des citoyens envers la politique et ceux qui la pratiquent. «La fin de cette année est marquée par l'adoption de ce qui est appelé les ‘réformes politiques', par la possibilité pour de nouveaux partis politiques d'activer, ainsi que par l'annonce par le président de la République d'élections législatives transparentes et plurielles, sous contrôle international», énumère M. Djabi.
Ces paramètres garantiront-ils un scrutin et des résultats auxquels les Algériens accorderont du crédit ? «Nous aurons la réponse au printemps», répond le sociologue. D'autant plus que l'on pourrait considérer que le pouvoir est obligé, Printemps arabe oblige, de lâcher du lest. «Ce type de changement politique, auquel n'a toujours pas abouti l'Algérie, est ardu et délicat, de par nos expériences et notre système politique. Le pouvoir n'a aujourd'hui plus le choix. Soit, il introduit des changements de sa propre initiative, soit, ces changements lui seront imposés de l'extérieur. Tout simplement parce que l'Algérie ne peut pas se permettre de se transformer en ersatz de Corée du Nord, en Afrique du Nord», affirme M. Djabi.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.