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Manne financière et promesses de réformes pour acheter la paix sociale
Nacer Djabi, sociologue, fait le bilan d'une année de contestation
Publié dans El Watan le 29 - 12 - 2011

L'année 2011 a commencé, en Algérie, dans la tourmente.
De violentes émeutes ont embrasé plusieurs régions du pays, se propageant comme une traînée de poudre. Bien que maîtrisées, les convulsions de ces révoltes ont perduré et fait le lit des mois qui ont suivi. Dans le même temps, le vent de la révolution a soufflé sur de nombreux pays de la région arabe, balayant par la même des présidents greffés au pouvoir. Le rapport entre les deux ? «Il est indéniable que ces mouvements populaires, qui ne sont pas nouveaux en Algérie, aient pris plus d'ampleur et un cachet différent, en partie sous l'influence d'un facteur exogène, à savoir les événements qui ont eu lieu, en Tunisie et en Egypte, entre autres», explique le sociologue, Nacer Djabi. Pourtant, les résultats de ces «expressions populaires» diffèrent du tout au tout, tant sur un plan politique que social.
Les raisons en sont, selon le sociologue, l'essence même de ces mouvements de contestation, dont il décortique «l'année 2011». «Le bilan que l'on peut faire de cette année de fronde est qu'elle n'a pas dépassé les dimensions socioéconomiques et corporatistes», entame-t-il. La manne financière du pays a pu éteindre les velléités de révolte et acheter la paix sociale. «Et ce en satisfaisant certaines demandes de ces mouvements, qui se sont organisés et rassemblés derrière les syndicats autonomes. Ces derniers ont confirmé leur statut d'acteur majeur et d'interlocuteur incontournable dans la vie publique.
D'autres formes de contestation sont apparues, qui se rapprochent plus de la révolte populaire auxquelles l'Algérie s'est habituée. Mais ce qui a aussi caractérisé cette fronde sociale, c'est qu'elle a pu sortir des grandes villes et atteindre les régions du sud du pays, et ainsi poser des problèmes tels que l'emploi et l'iniquité de la répartition des ressources et richesses du pays», énumère-t-il
Des changements imposés de l'intérieur ou de l'extérieur
Le sociologue poursuit : «Toutefois, ces différents mouvements ont poursuivi leurs revendications socioéconomiques et corporatistes, sans poser ou évoquer plus d'exigences citoyennes et politiques, et ce, pour différentes raisons. L'on peut par exemple citer le manque d'encadrement politique de ces lames de fond, la faiblesse des partis politiques, ainsi que le manque de maturité des syndicats.» Par ailleurs, des tentatives avortées de rassemblements pour le changement politique ont été enregistrées. «Ces actions n'ont rencontré aucun écho et aucune adhésion auprès de la population. Elles se sont cantonnées à des franges réduites de la société et à des formations politiques restreintes. Et ce en sus du consensus et le statu quo qui caractérise la scène politique nationale, que l'on peut considérer comme la cause essentielle de cet échec», commente M. Djabi.
«La seule différence notable que l'on a pu observer en 2011 est le fait que la contestation a pu imposer la mise en œuvre de réformes, officiellement s'entend. Ce processus a démontré encore une fois la paralysie qui maintient le système politique dans l'inertie et son incapacité à améliorer la gestion de la chose publique», analyse-t-il. Et si constante il y a au sein de la société algérienne, c'est bien le manque d'intérêt et de foi des citoyens envers la politique et ceux qui la pratiquent. «La fin de cette année est marquée par l'adoption de ce qui est appelé les ‘réformes politiques', par la possibilité pour de nouveaux partis politiques d'activer, ainsi que par l'annonce par le président de la République d'élections législatives transparentes et plurielles, sous contrôle international», énumère M. Djabi.
Ces paramètres garantiront-ils un scrutin et des résultats auxquels les Algériens accorderont du crédit ? «Nous aurons la réponse au printemps», répond le sociologue. D'autant plus que l'on pourrait considérer que le pouvoir est obligé, Printemps arabe oblige, de lâcher du lest. «Ce type de changement politique, auquel n'a toujours pas abouti l'Algérie, est ardu et délicat, de par nos expériences et notre système politique. Le pouvoir n'a aujourd'hui plus le choix. Soit, il introduit des changements de sa propre initiative, soit, ces changements lui seront imposés de l'extérieur. Tout simplement parce que l'Algérie ne peut pas se permettre de se transformer en ersatz de Corée du Nord, en Afrique du Nord», affirme M. Djabi.


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