Il en est ainsi pour tous les vieux quartiers de la ville : les risques d'effondrement se multiplient avec les intempéries. Nous avions, dans ces mêmes colonnes, tiré à plusieurs reprises la sonnette d'alarme face aux réels dangers planant au-dessus de la tête des passants empruntant la rue Kitouni Abdelmalek (plus connue sous le nom de rue Bienfait), plus précisément à hauteur de l'école primaire Tarek Ibn Ziad située à une vingtaine de mètres en contrebas d'un coteau menacé d'éboulement au regard de l'important glissement de terrain affectant la rue Mohamed Belakroun (ex-Mercury). Un site qualifié d'extrêmement dangereux pour la sécurité des citoyens, à l'instar des autres quartiers ceinturant l'avenue Belouizdad. Signalons, en guise de rappel, que la majeure partie des habitants de cette zone avait été évacuée par précaution suite aux expertises pointues effectuées par des cabinets nationaux et étrangers. Depuis, les choses ont encore empiré suite, semble-t-il, aux infiltrations d'eau de pluie et de fuites relevées au niveau du réseau d'AEP. D'où l'apparition d'impressionnants glissements de terrain et de fissures qui témoignent de la dégradation de la situation. L'inquiétude est grandissante chez les riverains, surtout depuis l'affaissement de terrain évoqué plus haut. Celui-ci a entraîné dans son sillage des tonnes de roches, de terre et de gravats suite aux dernières pluies et aux infiltrations d'eau, comme nous l'a certifié, expertise à l'appui, le président de l'association de quartier, Mesbah Mohamed-El Hadi. Ce dernier ne cache pas son courroux et son inquiétude, disant à ce propos: «Sur notre demande, une équipe de la Protection civile est intervenue dans la soirée de jeudi. Ils ont dressé un constat alarmant en nous signalant que leurs prérogatives s'arrêtaient malheureusement à ce niveau et qu'il était du ressort des services compétents de prendre les mesures nécessaires pour sécuriser d'une manière ou d'une autre ces lieux dont la dangerosité saute aux yeux. A noter que l'affaissement du pan supérieur de cette butte qui prend racine depuis la rue Mohamed Belakroun (ex-rue Mercury) s'est produit à une heure tardive.» Ainsi, le pire a été évité. Mais, pour autant, l'inquiétude est toujours là, sachant que d'autres éboulements menacent toujours ce quartier. D'autant que les élèves de l'école Tarek Ibn Ziad reprendront mardi. D'où l'inquiétude grandissante des riverains et des parents d'élèves qui exhortent les autorités compétentes, par la voix de leur représentant au comité de quartier, de procéder en urgence aux travaux de confortement qui s'imposent et, dans l'intervalle, prendre les mesures idoines pour sécuriser ce site. N'oublions pas que cet incident annoncé aurait pu se produire à une heure de pointe et, pire encore, en pleine période scolaire et à la sortie des écoliers, sachant que cet établissement en compte des centaines. La bonne fée était là, mais pour combien de temps encore.
