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La santé à petites foulées
Le jogging attire de plus en plus d'adeptes
Publié dans El Watan le 14 - 01 - 2012

Ces dernières années, le footing gagne du... terrain en Algérie. Convaincus que la sédentarité n'est pas une fatalité, des Algériens, de plus en plus nombreux, ont décidé de prendre leur santé en charge en pratiquant le jogging.
Il mange gras, sucré ou épicé, fume comme une vieille locomotive à vapeur, carbure au café noir, habite dans sa voiture et ne fait pratiquement jamais de sport. Même à ce stade précoce de la description, on peut déjà reconnaître dans ce candidat idéal à l'infarctus du myocarde le prototype de l'Algérien moyen.
Cet être mal dans sa peau, rongé par le stress d'un quotidien éprouvant et difficile et qui se soucie si peu de sa santé. Les résultats de cette vie où les mauvaises habitudes alimentaires, le stress et la sédentarité ont pris le-dessus sur tout autre chose sont aujourd'hui quantifiables. Chaque année, 7 millions d'Algériens atterrissent aux urgences alors que le pays compte 6 millions d'hypertendus, 4 millions de diabétiques, 5 millions de tabagiques et 14 millions de malades chroniques.
30 000 nouveaux cas de cancer sont dépistés chaque année, tandis que les maladies cardiovasculaires sont devenues la première cause de mortalité en Algérie.Cependant, des Algériens, de plus en plus nombreux, sont en train de se démarquer de ce pantouflard sans hygiène de vie, plus enclin à fréquenter les salles d'attente des médecins que les salles de sport, qu'est devenu monsieur tout le monde. Pour eux, la sédentarité n'est pas une fatalité, ils ont donc décidé de s'occuper de leur mental et de leur corps en faisant du sport, essentiellement de la course à pied, ou si vous préférez, le jogging.D'autres, en majorité citadins, sacrifient à de nouvelles habitudes urbaines : brûler son trop-plein de calories dans une salle de fitness.
Les coureurs du vendredi
Tout en essayant d'en savoir plus sur cette nouvelle tendance, nous avons tenté de faire le portrait robot de ces coureurs du vendredi, avec lesquels nous avons fait quelques tours de piste ou une poignée de kilomètres près de la gare routière du Caroubier, à Alger, puis à la station balnéaire de Tichy, à Béjaïa.
Dans un pays où l'on ne court que si l'on a un chien ou une meute de policiers à ses trousses, ce phénomène de société, né aux Etats-Unis dans les années 1970, avant de conquérir toute la planète, vaut la peine d'être signalé. Alors, quel est donc le profil du joggeur idéal ? En général, c'est un citadin quadragénaire issu de la classe moyenne et ayant un niveau universitaire. Il y a encore peu de femmes qui courent, mais elles marquent leur présence, même si elles privilégient volontiers la discrétion d'une salle de sport aux parcours un peu trop exposés aux regards curieux ou inquisiteurs des bas-côtés de routes.
Pour apercevoir ces étranges bipèdes qui s'adonnent à leur sport favori, il faut les guetter tôt le matin ou en fin d'après-midi. Vous pouvez les apercevoir trottinant par petits groupes sur les pelouses jaunies du Caroubier, arpentant en binômes les sentiers de la forêt de Bouchaoui, ou même en solitaires sur la bande d'arrêt d'urgence d'une autoroute de banlieue.
Toutes les activités physiologiques s'améliorent
Rachid, pharmacien, 62 ans et 62 kilos, fait figure de vétéran de la course à pied. Il témoigne que cela n'a pas toujours été facile d'enfiler un survêt et des baskets pour courir d'un pas léger dans la nature.
Le plus difficile à affronter ce n'était pas le froid mordant du petit matin, mais le regard perplexe ou carrément goguenard des voisins. Il raconte ce changement qui s'est opéré dans la mentalité des gens : «Quand j'ai commencé à courir il y a près de 25 ans, les gens ne comprenaient pas vraiment. Ils pensaient que j'étais fou ou alors que j'avais le diable à mes trousses. Les plus indulgents pensaient que je ne savais pas vraiment quoi faire de mon temps. Aujourd'hui, il y a de plus en plus de gens qui courent et le jogging s'est intégré dans le paysage urbain», dit-il.
Pour lui, courir est une religion à laquelle il sacrifie quotidiennement. «Quel que soit le temps qu'il fait dehors, chaque matin, je fais ma demi-heure de jogging avant de prendre ma douche et mon petit déjeuner. Ensuite, je suis prêt à attaquer le travail de pied ferme», dit ce sexagénaire longiligne à qui on ne donne jamais son âge. «C'est comme une drogue : je ne peux plus m'en passer», ajoute-t-il.
Outre le fait que le jogging lui permet de combattre le stress du travail et de la vie en général, Rachid a remarqué que cette pratique génère une très grande amélioration de ses aptitudes physiques et psychologiques.
«Au bout d'un certain temps de pratique, on remarque que toutes les activités physiologiques s'améliorent. L'appétit, la digestion, le sommeil, la respiration, la libido, tout s'améliore», témoigne-t-il avec enthousiasme. Hocine était un fumeur repenti. Un jour, après avoir vu de près un malade atteint d'un cancer du larynx, il a jeté son paquet de cigarettes à la poubelle et pris la décision d'arrêter de fumer. C'est pendant la période de sevrage qu'il s'est mis à courir. «Pour moi, il n'est pas question de performance mais d'entretien. Je cours pour entretenir ma forme, c'est tout», dit-il.
Une véritable addiction
En hiver, il n'est pas particulièrement agréable de courir dehors par un temps de froid mordant ou de pluie. Hocine opte alors pour une salle de fitness à raison de deux séances par semaine au prix d'un abonnement de 800 DA par mois. Au début, on court pour perdre quelques kilos, pour arrêter de fumer. On termine difficilement deux ou trois tours de piste, la poitrine en feu et le cœur prêt à bondir hors de la cage thoracique. Les courbatures, les muscles endoloris des lendemains de jogging sont également une autre épreuve. Puis, petit à petit, la forme revient. On se prend au jeu et au challenge de reculer chaque jour un peu plus ses limites. Quelquefois, il y a une véritable addiction à ce sport dont on ne peut plus se passer. Tous les joggeurs vous diront que la première motivation de la course à pied est qu'il ne s'agit pas de vivre plus vieux, mais mieux.
«Chaque petite foulée améliore votre santé», dit Salim. Cheveux poivre et sel, la quarantaine bien entamée, c'est au bord d'une plage fréquentée par les joggeurs de tout âge que nous avons rencontré Salim. Ce prof d'anglais dans un lycée de Béjaïa s'entraîne deux fois par semaine en compagnie d'un ami. «On vient en voiture et on ramène avec nous nos enfants. Vous voyez, ils jouent au ballon sur le sable pendant qu'on court», dit-il en montrant d'un geste de la main les trois bambins qui se livrent à une partie de football. Outre le souci d'entretenir sa forme physique, c'est surtout pour lui un excellent moyen d'évacuer son stress. «Courir au bord de l'eau me permet d'évacuer tout le stress que j'accumule pendant les heures de cours avec les élèves», dit-il encore.
Du premier tour de stade au marathon
Tout ceux qui font du jogging vous le diront : au début, courir se conjugue toujours avec le verbe souffrir, mais, petit à petit, il devient vite synonyme de plaisir. Ce qui est bien avec le jogging, c'est qu'il ne demande rien de
spécial : des chaussures de sport, un survêtement ou un short et un parcours que peut fournir n'importe quelle route, piste, plage ou même rue. Chacun peut alors courir à son propre rythme en n'ayant d'autre adversaire que lui-même, reculant un peu plus ses limites à chaque séance. «A mon premier jogging, j'ai difficilement pu faire un seul tour du stade. Aujourd'hui, je cours pendant 40 minutes trois fois par semaine et je termine par quelques exercices d'étirement et d'assouplissement», témoigne Salim, qui ajoute que la course à pied l'a aidé à mieux forger sa personnalité et à nourrir sa volonté. Personnalité, volonté, santé ? Ça donne envie d'essayer…


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