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L'opposition positive
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Publié dans El Watan le 01 - 03 - 2012

Les débats politiques à la télévision se suivent mais ne se ressemblent pas. Alors que le rythme de la campagne électorale pour les prochaines législatives a tendance à s'accélérer au fur et à mesure que l'on se rapproche de l'échéance consultative, les rendez-vous hebdomadaires de Canal Algérie (Débat en politique et Questions d'actu) et de A3 (Hiwar Essaâ) ont visiblement des difficultés à trouver les bonnes marques d'un événement pour lequel pourtant l'Unique se mobilise fortement pour lui garantir les meilleurs conditions médiatiques. Il y a donc comme un décalage entre le soucis de booster cette campagne électorale dans laquelle le président de la République s'est impliqué personnellement, en appelant notamment les Algériens à aller voter massivement pour battre en brèche le phénomène de l'abstention qui fait tellement peur à nos dirigeants, et la tonalité des plateaux en direct, un peu trop studieuse, qui nous fait penser à une séance d'examen scolaire où les invités, surtout les nouveaux arrivés sur la scène, donnent l'impression de chercher davantage, devant le public, une crédibilité à leur promotion personnelle, que de pouvoir se mettre à la hauteur des exigences d'une réflexion générale sur l'état des enjeux politiques qui nous attendent.
Une émission de débat est par essence une rencontre pour faire confronter les idées et les arguments des prétendants à la législature dans un contexte d'échange où l'esprit de la contradiction doit dominer. A l'Unique, on est plutôt sage, pas du tout trublion. Un plateau où le sens de la critique et de la confrontation fait défaut ressemble forcément à une coquille vide. Les représentants des partis auront beau défendre leurs programmes avec toutes les argumentations théoriques qui les arrangent, ils ne pourront jamais convaincre si leurs propos sont frappés au départ du sceau du consensus à peine voilé. Le consensus, bien entendu, qui ne vous fait pas apparaître devant l'opinion publique comme un opposant déclaré au système.
La règle veut dans ce contexte que l'on dénonce les milles et une tares qui minent notre société, mais en prenant garde à s'attaquer frontalement à la source qui les génère. C'est en quelque sorte la mentalité du parti unique revue et corrigée à l'ère de la démocratie. Le paradoxe est tout de même déroutant : tout le monde exprime sa volonté de changement, mais tout le monde trouve que les réformes initiées par Bouteflika sont parfaites pour changer le système mais à l'intérieur du… système. Décodée, cette position veut dire que chez nous, une nouvelle race de politiques est née, celle qui fait de l'opposition dite positive. C'est à la mode. A l'heure où il faut se placer, les réponses de certains responsables de partis, pour savoir à quels bords ils appartiennent, traduisent amplement leur malaise à se situer véritablement dans l'échiquier.
Même, surtout serions-nous tentés de dire, les islamistes se sont inscrits dans cette stratégie cabotine pour ne pas trop attirer l'attention sur eux, et évidemment sur leurs projections. A signaler quand même une nouveauté de taille dans les discussions : désormais, les islamistes sont identifiés pour ce qu'ils représentent. Si hier on avait du mal à les citer sous cette appellation, qu'eux-mêmes revendiquent pourtant, pour ne pas trop froisser leurs susceptibilités, les journalistes-animateurs d'émissions ne se gênent plus pour les classer dans la catégorie qui correspond à leurs convictions et leur combat idéologique. Ainsi, toutes chapelles confondues, à quelques nuances près, c'est le même alibi qui est avancé pour justifier l'ambition de convoiter les parcelles du Pouvoir. On est patriote, républicain, démocrate, on a les bonnes recettes pour sortir le pays du sous-développement, on est à l'écoute des aspirations des citoyens, on est pour la liberté d'expression, pour la défense des droits de l'homme, et tutti quanti… Quelle différence avec ce qu'ont proposé jusque-là les partis de la coalition gouvernementale qui théoriquement doivent céder la place pour mauvaise gouvernance ou mauvaise gestion ? Il faut les chercher à la loupe les points d'intervention, figurants dans les différents programmes sur le marché actuellement, qui proposent autre chose.
La spécificité, au demeurant, de ces programmes, c'est qu'ils sont trop généraux pour être réformateurs. Les propositions concrètes sont rares et les cibles chiffrées pratiquement nulles. Personne ne nous dit par exemple comment son parti compte faire pour abaisser le taux du chômage, et en combien d'années, ni dans quelle forme sera combattue la corruption… En tout état de cause, c'est le flou qui entoure le projet de société pour lequel on veut s'engager qui rend l'avenir démocratique du pays encore plus incertain, même si les hauts responsables pensent le contraire en misant sur cette échéance électorale assimilée par le 1er magistrat du pays au déclenchement de la révolution.
Le pays serait donc en danger sous la pression internationale si les Algériens ne se précipiteraient pas vers les urnes. Quel danger ? Il faut d'abord le dire clairement à ses concitoyens. Mais, apparemment, on a plus besoin de leurs bulletins qu'à leur expliquer la nature des enjeux qui les dépassent. Toujours immatures ! On est appelé à renouveler le personnel de nos institutions parlementaires, et voilà qu'on nous parle de géopolitique sous la houlette des Espagnols, des Américains, des Anglais… Les islamistes n'ont qu'a bien se tenir. Bof, ça ressemble à de l'exercice de style. Cela dit, la liberté de parole a-t-elle encore du chemin à faire sur notre petit écran national pour faire avancer la culture démocratique et sauver ce qu'il y a à sauver devant le péril étranger ? Aux nouveaux conquérants politiques de nous le dire…


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