Une coalition regroupant des partis islamistes est née, hier, à Alger. Baptisée «Alliance de l'Algérie verte», cette nouvelle coalition est composée du Mouvement de la société pour la paix (MSP), d'Ennahda et d'El Islah. Ces trois formations décident d'unir leurs rangs en prévision de la prochaine course électorale. Cette alliance défendra, durant la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain, «un programme commun». Comme annoncé auparavant, les trois partis islamistes présenteront également des listes de candidatures communes. «L'Alliance islamiste voit le jour après diverses étapes de discussions entre les leaders du MSP, d'Ennahda et d'El Islah», a indiqué dans son allocution, le coordonnateur de l'Alliance de l'Algérie verte, Azeddine Djerafa. Le secrétaire général d'El Islah, Hamlaoui Akouchi, estime, dans son intervention, que «l'Alliance islamiste ne vise aucune partie». Pour sa part, le secrétaire d'Ennahda, Fateh Rebiai, souhaite peser sur le débat lors «de la révision de la Constitution et des lois organiques». Il pense que «s'il n'y aura pas de divergences partisanes, l'Alliance pourrait atteindre ses objectifs». Quant au président du MSP, Bouguerra Soltani, il affirme que «l'Alliance islamiste ressoudera les rangs des partisans de l'idéologie islamiste et mettra fin à leur dissension». D'autre part, les responsables des trois partis ont souligné que «l'Alliance de l'Algérie verte est ouverte à tous les Algériens et autres formations politiques». Soltani a, en revanche, insisté sur un point : «Celui qui espère l'échec de l'Alliance islamiste (ou coalition) nous a, bien au contraire, motivés à relever le défi.» Et d'ajouter : «Nous demandons à nos adversaires de rendre public leur programme.» Cette alliance, expliquent encore les leaders des trois partis, souhaite l'instauration d'un régime parlementaire.
