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Mohamed Mecherara : «Le professionnalisme est un choix»
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Publié dans El Watan le 13 - 03 - 2012

Le championnat de football professionnel bouclera en mai prochain sa seconde année d'existence. A la veille de cette étape importante dans le processus d'instauration du professionnalisme, il est opportun de dresser un premier bilan de cette expérience pour savoir ce qui va être fait dans les années à venir pour conforter ce choix et corriger, en même temps, ce qu'il y a lieu de l'être.
Mohamed Mecherara, ancien président de la Ligue nationale de football, vient d'être désigné à la tête d'une importante structure, la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), qui va clarifier beaucoup de choses au niveau du quotidien des clubs professionnels. Il donne son éclairage sur cette expérience.

- M. Mecherara, un rapide retour en arrière pour situer le contexte dans lequel a été instauré le professionnalisme en Algérie ?
Nous n'avons fait qu'appliquer des recommandations (devenues maintenant obligatoires) de la FIFA et de la CAF. La première l'a suggéré en 2006, et la seconde a recommandé sa mise en application en 2009. Il faut, ici, préciser une chose importante : instaurer le professionnalisme n'était pas une obligation pour les associations (fédérations). Chacune était libre d'opter ou non pour ce choix. Mais, la conséquence directe pour ceux qui ne s'engageraient pas dans cette voie serait que leurs clubs ne pourraient pas participer aux compétitions professionnelles interclubs au double niveau continental et mondial.
- C'était, en quelque sorte, à prendre ou à laisser ?
Tout à fait. La décision d'instaurer ou pas le professionnalisme nous appartenait. C'était un choix. Nous avons choisi de le faire pour de multiples raisons. D'abord, pour relever le niveau de notre football à travers sa réorganisation et sa dotation avec des moyens plus conséquents. Ensuite, c'était le meilleur moyen de trancher définitivement entre le football amateur et le football professionnel. Enfin, et c'est important, avoir une meilleure visibilité dans le chapitre de l'utilisation des moyens financiers dont bénéficient les clubs au titre des subventions, par exemple, données par les pouvoirs publics.
- Quel premier bilan faites-vous de cette expérience ?
Il est un peu tôt de parler de bilan. Il faut quand même donner plus de temps à cet engagement pour lui permettre d'aboutir aux résultats escomptés. A mon sens, on fera le premier bilan crédible dans 3 à 4 ans.
- D'aucuns disent, déjà, que l'expérience risque de tourner court par rapport aux difficultés auxquelles font face les clubs...

Personne, non plus, n'a dit au départ que le passage au professionnalisme allait être une villégiature. Ceux qui ont porté le projet étaient conscients de la difficulté de la tâche. Devons-nous baisser les bras parce qu'il y a des problèmes momentanés ? Cela ne fait pas partie de nos réflexes.
Nous mettrons tout en œuvre pour encrer le professionnalisme en Algérie. Professionnalisme veut dire d'abord que lorsqu'on est payé, c'est de faire son travail selon des normes bien définies et avec sérieux, sinon s'abstenir.

- On a comme le sentiment que le professionnalisme a été instauré dans la précipitation ; pour preuve, l'existence de 32 clubs pros...

L'idéal aurait été d'avoir seulement quelques clubs pros et après augmenter le nombre au fil des ans et des moyens dont ils disposeraient. Tous les clubs des Ligues I et II ont fait acte de candidature et répondu au premier des six critères exigés, à savoir créer une société (SSPA) avec l'aval de l'assemblée générale du club sportif amateur (CSA). A partir de là, il était difficile de leur dire stop, on ne prend que x clubs.
En réalité, à ce jour, aucun club ne peut disposer de la licence Pro, le sésame pour participer aux compétitions internationales. Pourquoi ? Il faut savoir que pour prétendre à la licence Pro, il faut obligatoirement remplir des critères. La FIFA et la CAF ont listé 6 points ou critères. Juridique, infrastructurel, sportif, administratif, financier, médical. Sur ces critères, il y a des chapitres contraignants (obligatoires) et d'autres moindres. Au lancement du professionnalisme, nous avions privilégié le critère juridique, c'est-à-dire le changement de la nature du club qui devait passer d'une situation d'amateur à une nouvelle structure professionnelle (commerciale, registre du commerce,…) avec comme objectif de définir les responsabilités légales et d'exercer une activité au sens commercial.
Justement, vous ne pouvez pas esquisser un petit bilan après plus d'une année et demie de l'entrée en vigueur du professionnalisme ?
Déjà, et ce, dès le départ, compter 32 clubs pros est en soi une chose positive. Cela signifie qu'il y a eu une adhésion massive. Cela a permis à des clubs de procéder à une évaluation financière des CSA. Sigle, valeur marchande qui parfois représente beaucoup, sans oublier le palmarès et le patrimoine. Malheureusement, ce n'est pas l'ensemble des clubs qui a fait cette évaluation qui revêt une grande importance pour les clubs eux-mêmes. Et cela a débouché, malheureusement, sur des situations qui diffèrent d'un club à un autre.

- C'est un aspect qui tend de plus en plus à se transformer en pomme de discorde entre les actionnaires et le CSA...

C'est justement à cause de l'absence d'une bonne évaluation qui était pourtant recommandée. C'est également dû à l'amateurisme de certains dirigeants qui ont décidé d'engager leur club dans le processus de professionnalisme sans se faire aider par des spécialistes dans tous les domaines. Au départ, après l'accord donné par le club sportif amateur (CSA) pour le passage au professionnalisme, il fallait entamer l'opération de passage de l'amateurisme au professionnalisme par un travail dévolu strictement aux experts en matière d'évaluation du patrimoine et de tout ce qui va avec.
Certifié ensuite par un commissaire aux apports désigné par le tribunal. Un des buts recherchés à travers cette opération était d'ancrer le CSA au sein de la SSPA à travers le capital social déclaré par cette dernière. Cette demande n'a pas été remplie par tous les clubs, d'où certains conflits latents qui ralentissent le développement de la société.
Beaucoup de sociétés (SSPA) ont bloqué le système d'actionnariat, empêchant par là même l'amélioration du fonctionnement des clubs. Pourtant, il y a un décret qui fait obligation à ces sociétés d'ouvrir leur capital. C'est tout cela qu'il faut régler rapidement pour pouvoir aller de l'avant. C'est un passage obligé pour tous.

- On attend beaucoup de la DNCG que vous allez présider pour améliorer le quotidien des clubs professionnels…

Il faut relativiser le poids de la DNCG que d'aucuns présentent comme la panacée pour «sauver» le football professionnel. Je m'inscrits en faux contre cette perception. La DNCG ne sera qu'un organe chargé d'établir des règles de gestion financière et veiller à leur application. Cela passe d'abord par une analyse objective de la situation financière des clubs (SSPA). Ainsi, avant chaque début de saison, la DNCG demandera aux clubs de lui présenter le budget prévisionnel avec tous les documents y afférents.

- C'est-à-dire ?

Chaque club doit présenter, avant chaque nouvelle saison, son budget détaillé et les documents qui attestent qu'il disposera de moyens financiers dont il fait mention dans le document et qui garantissent que le club peut participer à une compétition professionnelle.
Il faut qu'il fournisse la preuve que le chiffre avancé sera honoré par la présentation de documents et engagements des parties qui financeront le budget présenté à la DNCG.
Cela, dans le souci de mettre à l'abri la compétition de tout forfait par exemple, ou autre chose qui risque de mettre en cause la régularité de la compétition. Sur ce plan, la DNCG sera intransigeante. Tout ce qui sera avancé dans le budget prévisionnel de la saison devra obligatoirement être certifié avant l'octroi de la licence. La DNCG veillera aussi à l'origine des moyens financiers, et ce, pour garantir la transparence dans une gestion équitable des clubs.

- Vous conditionnerez la délivrance de la licence à ce préalable…

Oui, et dans l'unique souci de préserver la crédibilité de la compétition, un club qui n'a pas les moyens de garantir son engagement jusqu'au bout d'une compétition en sera exclu avant qu'il ne prenne le départ de la course. On a vu au cours de ces deux années de professionnalisme des clubs prendre des engagements financiers avec les joueurs, entraîneurs et différents staffs et ensuite se retrouver dans l'impossibilité de les honorer.
Cela a donné lieu à des situations qui ne doivent pas exister dans le professionnalisme. Un club professionnel ne doit pas dépenser plus d'argent qu'il n'en a. C'est le principe avec lequel fonctionnera la DNCG, sans oublier bien sûr tous les autres aspects liés au chapitre financier.
Donc, avant chaque nouvelle saison, le club pro doit bénéficier d'une licence - autorisation - pour prendre part aux compétitions…
C'est un principe cardinal dans le professionnalisme. Celui qui a les moyens et apporte la preuve (présentation de documents) qu'il peut faire face à tous ses besoins financiers aura sa licence, ce qui lui permettra ensuite de figurer dans la liste des clubs autorisés à jouer en championnat professionnel.

- Imaginons un instant qu'il n'y ait que 4 ou 5 clubs qui remplissent les critères dont vous parlez, peut-on dès lors mettre sur pied un championnat professionnel avec un nombre réduit de clubs ?

Cet aspect sera bientôt clarifié. Il y a une confusion dans beaucoup d'esprits en ce qui concerne le joueur professionnel et le club professionnel ou le championnat professionnel. N'importe quel joueur peut être classé pro à partir du moment où il signe un engagement, contrat avec un club qui le rémunère par rapport à cette activité. Par contre, le club pro doit remplir plusieurs conditions pour acquérir le statut professionnel. Le professionnalisme est une démarche. C'est la ligne de démarcation avec le football amateur. C'est ce à quoi tend l'instauration du professionnalisme. La différence entre les deux situations - la différence entre un amateur et un professionnel - c'est que le premier fait ce qu'il peut et le second ce qu'il doit faire.

- La DNCG jouera le rôle de gendarme…

Elle est présentée ainsi au niveau des pays où elle a été mise en place. Mais, en réalité, elle va aider les clubs pros à bien vivre selon leurs moyens. Est-ce trop demander aux clubs de justifier avant chaque saison les moyens avec lesquels il vont vivre, en se soumettant à l'exigence de présenter tous les documents afférents au budget ? (engagements écrits de versement de subventions, contrats de sponsoring…). Pour la saison 2013, on demandera aux clubs de présenter des budgets prévisionnels, avec attestations de la provenance de l'argent…

- Justement, c'est le talon d'Achille des clubs pros…

Des séminaires sont prévus à cet effet pour expliquer aux responsables de club ce qu'il y a lieu de faire dans ce domaine.

- Des clubs mettent l'accent sur les difficultés qu'ils rencontrent, au quotidien, pour faire fonctionner la société et disent attendre beaucoup des pouvoirs publics…

Beaucoup feignent d'oublier les gros efforts consentis par l'Etat pour l'instauration et le développement du football professionnel en Algérie. Le dossier du professionnalisme a nécessité la tenue d'un conseil interministériel, dont les décisions ont été consacrées par la loi. L'Etat a octroyé des assiettes de terrain, a garanti la prise en charge, le transport des équipes, l'achat de bus et bien d'autres avantages dont les gens omettent de parler. Ils se sont focalisés uniquement sur les frais de fonctionnement. Même s'il reste à l'Etat des efforts à faire pour un meilleur encadrement législatif et réglementaire.


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