Le secteur culturel est en léthargie à Aghbalou. Le théâtre qui était en plein essor vers la fin des années 1980 dans cette région a été réduit à néant. La troupe de l'association culturelle d'Aghbalou en est le meilleur exemple. Sa première pièce, intitulée Tamazight, a eu un grand succès et a été présentée à plusieurs reprises et dans différentes localités du pays. Mais, au bout de quelques années seulement, c'est la chute libre. Faute de moyens matériels et de l'inexistence de structures d'activités culturelles, ces troupes ont fini par disparaître. Cette situation a infligé des années d'errance aux associations et troupes de théâtre qui n'avaient aucun autre lieu pour y exercer. Une partie du matériel de la bibliothèque, ainsi que de précieuses archives historiques que contenait la bâtisse, ont également disparu. Malgré ces contraintes, des initiatives ont vu le jour. Des festivités, à l'instar du festival Adada Oulefsih, ont pu pallier un tant soit peu à la sécheresse ambiante. Pendant les années 2000, le vide culturel a persisté. L'inexistence d'infrastructures pour accueillir les activités culturelles planait encore. Le seul endroit destiné à la culture était la salle omnisports. Cette dernière, distante de l'agglomération de près de 3 km, est sous-équipée et non aménagée, donc loin de servir la culture. Ce sont les mêmes problèmes qui font surface et empêchent les jeunes d'exprimer leur talent, regrette-t-on. Malgré qu'il existe actuellement quatre troupes de théâtre amateur, l'espoir de revoir les beaux jours de cet art est infime.