Si les cultivateurs ne redoublent pas d'efforts, ils risquent de grosses pertes des récoltes, allant jusqu'à 40%. Depuis le dernier bulletin d'alerte aux maladies fongiques, émis il y a une vingtaine de jours par l'institut technique des grandes cultures (ITGC) de Guelma, chapotant également les wilayas de Skikda, Annaba, Tarf, Guelma et Souk Ahras, en direction des céréaliculteurs notamment pour la tache auréolée et la septorios sur les céréales, la cadence des traitements des terres emblavées desdites wilayas n'a pas atteint une vitesse optimale. Concernant cette situation inquiétante, la directrice de l'ITGC de Guelma, Nekaâ Seridi Souad, déclare: «Le taux d'avancement des traitements fongicides des terres emblavées, malgré nos bulletins d'alerte, reste insuffisant. Le retard enregistré en début de campagne était dû aux intempéries, par rapport à l'accessibilité aux terres et aux températures basses. Si les cultivateurs ne redoublent pas, aujourd'hui d'efforts, ils risquent de grosses pertes allant jusqu'à 40% de la récolte.» A titre informatif, nous saurons que sur les 8 8360 ha de terres emblavées de la wilaya de Guelma, seulement 600 ha ont été traités. A Tarf, 4 100 ha de céréales ont été traités sur 18 600 emblavés. Même constat pour Skikda, avec 39 500 ha de terres emblavées pour 5 400 traitées. Le plus important foyer, précise la même source, a été localisé sur la parcelle Bourdjibaâ sur la plaine de Annaba. Notons, enfin, que les cultures intensives en céréales, notamment pour les 50 multiplicateurs (producteurs de semences) des régions de Souk Ahras, Skikda et Guelma, réparties sur 1700 ha, n'ont pas eu à subir les maladies fongiques. Les multiplicateurs effectuent toujours des traitements préventifs, nous dit-on.
