Le collège régional de mésothérapie d'Alger a organisé durant ce week-end ses troisièmes journées de perfectionnement en mésothérapie et méso-esthétique. Une alternative thérapeutique qui commence à donner des résultats en Algérie. Plus d'une centaine de médecins ont pris part à cette journée de perfectionnement et à des ateliers pratiques. L'indication de la mésothérapie dans certaines douleurs chroniques n'est pas négligeable, selon le Pr Fellah du Centre antidouleur au CPMC. «La douleur chronique est tellement difficile, elle doit être prise en charge sous tous ses angles. Il faut utiliser tous les moyens et rien n'est négligeable», a-t-elle indiqué. Est-ce que la mésothérapie peut remplacer les traitements classiques dans le cas des douleurs dans certaines névralgies ou les pathologies du rachis lombaire ? Le Pr Fellah précise qu'elle ne remplace pas ces traitements, mais elle constitue une alternative thérapeutique qui peut changer la vie du malade pour certaines douleurs extrêmement intenses. «Il y a des patients qui répondent bien à la mésothérapie», a-t-elle précisé, qui n'entraîne pas d'effets secondaires, vu les faibles doses de produits injectés superficiellement. Quant au comblement, pour le président de la Société tunisienne de la médecine esthétique, le Dr Jellazi, il est important que ceux qui pratiquent la mésothérapie soient titulaires d'un diplôme de médecine esthétique pour qu'il puisse avoir accès à une médecine de qualité et une formation pour réduire au maximum les risques d'accidents. Le Dr Jellazi a insisté sur la différence entre les patients qui consultent pour des douleurs et qui sont donc malades, et ceux qui viennent demander un comblement et qui ne souffrent pas. Et de rappeler que le slogan de la mésothérapie se résume à : «Peu, rarement et au bon endroit.» Insistant sur la formation et la qualification, le Dr Jellazi a précisé que la faculté de médecine de Sousse, en Tunisie, a introduit depuis deux années dans le cursus des études médicales une formation post-universitaire en médecine esthétique destinée actuellement aux dermatologues. «Mais, je dois dire que pour être médecin esthétique, il faut d'abord être mésothérapeute», a-t-il insisté, et de signaler que le vieillissement cutané est le motif de consultation de plus en plus fréquent en médecine esthétique. Il signale qu'il n'y a pas un traitement pour le relâchement, mais il s'agit de techniques de réparation qui consistent à traiter un creux et à remplir une ride à l'aide de produits comme la toxine botulique, le laser Q switched, la lampe flash pulsée pour le traitement des tâches brunes et les produits à base de la vitamine A, rétinol, Alpha hypoxy acide(AHA), etc. Il a, par ailleurs, mis l'accent sur la prévention et la survenue de toutes ces imperfections en insistant sur la photo protection, le régime alimentaire pauvre en graisse, pas de tabac, crème hydratante, toilette et démaquillage à base de produits doux et application le soir de crème réparatrice.
