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Des moyens de l'Etat en général et du marketing électoral en particulier
Début de campagne électorale
Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2012

Amar Ghoul serait notre «espoir» ! C'est du moins ce que laisse entendre une affiche de Algérie Verte, une alliance de trois partis islamistes, collée hier à Alger, à la faveur du début de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain.
Une affiche plongée dans du vert avec le portrait du ministre des Travaux publics (candidat tête de liste à Alger) souriant sur fond d'une photo de l'autoroute Est-Ouest. Autrement dit, le candidat de l'Alliance verte s'approprie, au su et au vu de tout le monde, une infrastructure financée par l'Etat, donc par tous les Algériens, pour en faire un «bien électoral». Ce comportement est-il légal, moral, licite ?
«Tout responsable, membre du gouvernement, haut fonctionnaire ou cadre dirigeant d'entreprise publique qui se porterait candidat aux prochaines législatives doit s'abstenir de toute utilisation des moyens de l'Etat pour sa campagne électorale et s'interdire toute visite de travail dans la wilaya où il se présente», a pourtant déclaré le président de la République lors du discours télévisé de convocation du corps électoral, le 10 février 2012. Cet avertissement ne semble pas avoir été entendu. Qu'en sera-t-il des autres «garanties» ?
Le même ministre-candidat Amar Ghoul a attendu la veille du début de la campagne électorale pour inaugurer le tronçon de l'autoroute Est-Ouest reliant Lakhdaria à Larbaâtache sur 37 km. Un projet qui a coûté à la communauté nationale 15 milliards de dinars. «Ce projet a des retombées économiques et écologiques importantes, comme il va améliorer la sécurité routière des usagers», a déclaré Amar Ghoul largement repris par l'agence officielle APS. Pourquoi ce tronçon n'a-t-il pas été ouvert une ou deux semaines auparavant ? Et pourquoi n'avoir pas reporté l'inauguration après le vote ?
Amar Ghoul se projette même dans l'avenir en confiant à l'APS que plusieurs projets de routes et d'autoroutes, totalisant 5000 km, seront lancés en 2012 « en vue de renforcer le réseau routier national».
Le secteur des travaux publics, ébranlé pour un temps par des affaires de corruption vite absorbées par la bureaucratie judiciaire, est-il bien géré ? La transparence est-elle totale dans l'établissement des contrats, le choix des entrepreneurs, des prestataires de service ? La future chambre basse du Parlement aura peut-être à répondre à ces questions puisque celle qui termine le mandat – le plus mauvais depuis le début du pluralisme dans le pays – n'a pas fait grand-chose.
Hier, Ahmed Ouyahia s'est rendu à Béchar pour animer un meeting électoral pour le RND, son parti. Le Premier ministre a-t-il payé son billet d'avion et ceux de ses collaborateurs ? Ou s'agit-il d'un payement assuré par l'Etat ? M. Ouyahia a – bien entendu – parlé du développement local. Il a promis, cité par l'APS, le lancement de plusieurs nouveaux projets à travers cette wilaya du Sud. Des projets RND ?
M. Ouyahia a parlé de la réalisation d'une cimenterie à Ben Zireg (au nord de Béchar), de trois hôpitaux à Kerzaz, Abadla et Beni Ounif et de nouvelles routes. Certains diront qu'Ahmed Ouyahia n'est pas candidat aux législatives certes, mais a-t-il le droit d'évoquer des projets prévus par l'Etat comme des «présents» électoraux ?
Abdelaziz Belkhadem, qui tente d'étouffer la contestation à l'intérieur du FLN, s'est, lui, déplacé à Illizi. Là, la division des rôles est évidente avec le RND pour l'entame de la campagne électorale : «Toi au Sud-Ouest, moi au Sud-Est.» Cela fait joli et équilibré ! Mais qui a payé les frais de transport du représentant personnel du président de la République ? Le FLN a-t-il puisé dans ses trésors ? Ou s'agit-il, là aussi, d'une autre générosité de l'Etat ? Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur, s'est mêlé de la crise interne du FLN, au premier jour de la campagne électorale. Il a d'autorité décidé que le comité central du FLN «ne tiendra aucune réunion avant les législatives du 10 mai prochain». C'est à se demander si Daho Ould Kablia a droit de vie et de mort sur le FLN et sur les autres partis par extension. Selon sa lecture de la loi, la réunion du comité central se fait selon certaines conditions, «dont la signature du tiers des membres du comité central et la notification au secrétaire général du parti, qui est seul habilité à convoquer une réunion du comité central».
Daho Ould Kablia vient, d'une manière évidente, à la rescousse de Abdelaziz Belkhadem. Son autre argument ? «La campagne électorale a débuté et la conjoncture ne permet la tenue d'aucune réunion.» Autrement dit, le ministère de l'Intérieur est devenu «une tutelle» pour les partis, décide quand et où les partis se réunissent et changent leurs responsables. Pourtant, le président Bouteflika avait appelé les institutions administratives du pays à «garantir l'impartialité totale de leurs agents dans tout ce qui concerne les élections».
Que fait la Commission de surveillance des élections ? Cette commission, qui a échoué dans son bras de fer avec le ministère de l'Intérieur, garde un curieux silence. A-t-elle fait un tapage pour avoir des moyens pour ne rien faire après ? La suite de la campagne électorale permettra d'y voir plus clair.


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