Durant cette année, El Meknine est désigné l'ambassadeur de la protection des oiseaux en Belgique. Au gazouillis très musical, cet oiseau se distingue par son plumage chatoyant. Le chardonneret élégant (Carduelis carduelis) appelé communément chez nous El maknine, a été élu ce mois d'avril, en Belgique, «l'oiseau de l'année 2012». L'événement a été organisé par la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux (LRBPO). Cet élégant oiseau a remporté 23,5% de l'ensemble des voix des 1264 membres ou non-membres de la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux, des lecteurs des revues L'homme et l'oiseau ou Ciné-télé revue et Femmes d'aujourd'hui, qui ont été appelés à choisir l'oiseau de l'année 2012. Du 1er janvier au 31 décembre 2012, l'ambassadeur de la protection des oiseaux en Belgique est donc El maknine. «Tout comme nous l'avons fait l'an dernier avec le Pouillot fitis, nous le mettrons à l'honneur durant douze mois, aussi bien dans les pages de votre magazine préféré, L'homme et l'oiseau, que sur le terrain par des actions de conservation», affirme la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux. Le chardonneret est un élégant passereau un peu plus petit qu'un moineau que l'on reconnaît à son plumage composé d'un mélange de brun clair, de noir, de blanc et de rouge. Après le Pouillot fitis, lauréat de l'édition précédente, les couleurs l'emportent. Ceux qui connaissent le roi de cette année savent très bien qu'il est plus souvent entendu que vu. Sinon, il expose orgueilleux son habit coloré. Les troupes de chardonnerets émettent un incessant gazouillis très musical, surtout lors de son vol ondulé. Le vainqueur absolu est donc le chardonneret élégant, suivi de la grive musicienne et du faucon pèlerin. «Nous avons pu observer dans les différents votes, quels étaient les critères de sélection de certains votants. Beaucoup se sont dirigés vers des oiseaux qu'ils connaissent peut-être moins bien, dans l'espoir de mieux les connaître. D'autres ont voté pour un oiseau qu'ils apprécient particulièrement depuis longtemps, ici un martinet noir, là une sarcelle d'hiver», raconte la même source. Malheureusement, en Algérie, le chardonneret est victime de son succès. Il fait l'objet d'un vaste trafic, à telle enseigne qu'il risque de disparaître définitivement du paysage algérien.