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plus de 50 millions d'hectares menacés en Algérie
Désertification, érosion hydrique et dégradation des sols
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2012

Le dérèglement climatique avec son lot de perturbations et autres effets contreproductifs qui fragilisent les ressources naturelles et la production agricole ébranlent de plus en plus l'opinion autant que les institutions.
La situation inquiète davantage d'année en année notamment dans les régions du Sud. L'Algérie n'est pas à l'abri de ce phénomène et les vulnérabilités en la matière ne font que s'accentuer.
Du coup, la désertification constitue le premier défi auquel l'Algérie est confrontée, à l'instar de tous les pays du Maghreb et du Moyen-Orient, dans le sillage de la dégradation des conditions climatiques. Le débat sur les moyens de lutte contre ce phénomène pour ralentir l'avancée du désert vers le Nord est alors permanent. C'est dans cette perspective que, pour cette année, la célébration à la mi-juin de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification sera précédée par l'organisation d'ateliers régionaux au profit des médias des différents pays du continent africain sur le thème de «Désertification, dégradation des terres et atténuation de la sécheresse».
Alger abritera ainsi un atelier de ce type du 29 au 31 mai, à l'initiative de la Conférence des nations unies pour la lutte contre la désertification (CNULCD) dans le cadre de la préparation de la conférence de Rio+20 sur le développement durable qui se tiendra au Brésil du 20 au 22 juin prochain. Au-delà des rencontres et les débats prévus pour ces trois jours, l'événement mérite d'être saisi pour se pencher sur l'ampleur des phénomènes de la désertification et la dégradation des terres qui menacent des territoires entiers que ce soit au nord du pays et dans les Hauts-Plateaux.
Sur ce plan, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural estime à 50 millions d'hectares les surfaces menacées par la dégradation due à la désertification et l'érosion, soit plus de 20% de la superficie totale du pays qui dépasse les 238 millions d'hectares. La dégradation des terres est considérée «en Algérie comme l'une des problématiques environnementales les plus préoccupantes», estime aussi le même département ministériel pour qui, «l'étendue du territoire national connaît de différentes formes de dégradation de son milieu naturel avec des particularités spécifiques à chaque territoire».
L'érosion menace les zones de montagnes
Le constat établi en la matière fait ressortir aussi qu'outre les 200 millions d'hectares que compte le désert naturel, en l'occurrence le Sahara, environ 14 millions d'hectares de zones de montagnes au Nord sont touchés par l'érosion hydrique, 32 millions d'hectares en zones steppiques sont directement affectés et/ou menacés par la désertification et 4,1 millions d'hectares de forêts soumis aux menaces des effets des changements climatiques. Telles sont donc les vulnérabilités qui ne semblent épargner aucune région du pays.
A la faveur de la politique d'appui au développement rural et la protection des ressources naturelles, plusieurs programmes de lutte contre la désertification et l'atténuation de la dégradation des sols ont été initiés, notamment depuis l'avènement de la politique du renouveau agricole et rural, comme le reboisement, la relance du barrage vert, la protection des bassins versants, entre autres, mais ces actions demeurent en deçà des efforts attendus si l'on tient compte de l'ampleur de la menace qui guette l'Algérie pour les années à venir.
Globalement, la vision de l'instance des Nations unies qui est à l'origine de ce débat sur les moyens de lutte contre la dégradation des sols est basée sur des repères non des moindres, estimant que «les terres productives constituent la ressource non renouvelable la plus importante au monde, mais ceci n'empêche pas que 75 milliards de tonnes de sols fertiles disparaissent chaque année».
La CNULCD estime aussi que la désertification et la dégradation des terres constituent des menaces graves qui pèsent sur le développement durable au niveau mondial. En effet, «1,5 milliard de personnes dépendent de terres subissant la dégradation, ce qui nuit à long terme à la sécurité alimentaire et hydrique. Par ailleurs, 75% des personnes touchées sont pauvres» à travers le monde.
Cependant, l'instance onusienne se réjouit que des solutions pratiques pour lutter contre la désertification existent à plusieurs niveaux et celles-ci sont utilisées par les communautés à travers le monde avec succès. En conséquence, «plus de 2 milliards d'hectares de terres dans le monde sont favorables à la réhabilitation par le biais de la restauration des forêts et du paysage. Il existe ici une opportunité pour réduire la pauvreté, augmenter la production de nourriture, renforcer la disponibilité en eau fraîche et atténuer les changements climatiques», soulignent les experts de la CNULCD.
En septembre dernier, lors d'une réunion de l'Assemblée générale de l'ONU sur le thème de «Faire face à la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse dans le contexte du développement durable et de l'éradication de la pauvreté» de nombreux dirigeants ont insisté sur «la nécessité de construire un monde neutre en termes de dégradation des terres, dans lequel cette dégradation serait évitée et où chaque hectare de terre dégradée serait compensé par un hectare de terre restaurée. Ils ont souligné le besoin de fixer des objectifs de développement durable en vue d'obtenir un taux net zéro de dégradation des terres», rappelle la conférence onusienne de lutte contre la désertification. De là, ressort une volonté politique d'aller vers l'atténuation du phénomène de la dégradation des terres, mais en termes d'actions, beaucoup reste à faire au niveau des gouvernements afin d'attendre d'une façon effective les objectifs escomptés en la matière.


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