«Les points de collecte ne sont jamais utilisés par les commerçants», déplore un agent du service de nettoiement de l'APC. Mardi soir, juste après le départ des commerçants illégaux, nous avons effectué une tournée au centre de Chlef. Le spectacle est désolant : des tonnes d'ordures sont abandonnées sur la chaussée et les trottoirs. Cela fait partie du (triste) quotidien de ce grand centre urbain censé être la capitale et la vitrine de toute la vallée du Cheliff. On se croirait dans un grand souk où les règles élémentaires en matière d'hygiène et de sécurité font cruellement défaut. Un agent du service de nettoiement de l'APC de Chlef, abordé sur les lieux, nous apprend que son unité rencontre de sérieuses difficultés quant au ramassage et l'enlèvement des déchets du fait de l'incivisme des vendeurs et de l'anarchie qui y règne. Incivisme «Nous effectuons régulièrement notre tournée pour nettoyer et collecter les ordures mais, à chaque fois, nous devons ramasser et regrouper les déchets et détritus jetés sur la voie publique et même au niveau des avaloirs d'égouts et des conduites d'évacuation des eaux pluviales. Il faut signaler que les points de collecte ne sont jamais utilisés par les commerçants de tous bords», a-t-il déploré. Plus grave encore, ce phénomène, que les habitants dénoncent avec force, tend à prendre des proportions alarmantes en l'absence d'une politique pour remédier progressivement au problème. Selon un dernier recensement du ministère du Commerce, la wilaya compte pas moins de 28 marchés informels englobant 1 924 vendeurs. La solution, selon les autorités, résiderait dans l'aménagement et la réalisation de marchés de proximité au niveau de chaque commune. Or, ces projets ne devraient pas voir le jour avant 2013, ce qui prolongerait cette situation et ce décor noirci.
