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La défense civile à l'épreuve des risques majeurs
Les leçons de la catastrophe de Boumerdès
Publié dans El Watan le 26 - 02 - 2006

Le 25 octobre XXXX à minuit, un séisme d'une magnitude de 7,6 sur l'échelle de Richter a frappé Alger...Grâce à une radio amateur qui semble alimentée par un groupe électrogène, nous avons pu avoir des échos de l'état de chaos et de désolation qui frappe la ville... Les bâtiments officiels ont été touchés... Les grandes artères bloquées par des tonnes de gravats... » Extraits de ce qui serait le premier flash info des médias étrangers si jamais un tremblement de terre frappait la capitale.
C'est la conclusion illustrée de l'exposé du professeur Abdelkarim Chelghoum, spécialiste en numérique et génie parasismique, président du Groupe génie parasismique, dynamique et sismologie (GPDS) et président du Club des risques majeurs, lors de l'ouverture hier des troisièmes journées d'études parlementaires sur la défense nationale au siège du Conseil de la nation à Alger. Journées d'études placées sous le thème « Pour un débat citoyen sur la défense nationale ». L'exposé du Pr Chelghoum, intitulé Méga-simulation des effets induits d'un séisme majeur sur la ville d'Alger et ses agglomérations, ne vise pas, selon l'intervenant, à créer la panique, mais plutôt à alerter sur la vulnérabilité des dispositifs divers, en tirant les leçons de l'expérience du séisme du 21 mai 2003. « Une étude détaillée des conséquences de l'événement sismique à l'échelle de la ville de Boumerdès et sur un rayon de 50 km démontre la fragilité du tissu urbain, l'étendue des dommages causés à tout type d'ouvrage, les conséquences économiques pour les collectivités et enfin l'indigence de la démarche de mise en œuvre des moyens de secours en hommes et en matériels », indique le chercheur. Dans le scénario retenu pour la simulation, l'épicentre du séisme éventuel se situerait à 8 km de Aïn Bénian, en pleine mer. L'onde de choc pourrait toucher 100 000 immeubles à Alger - celui de Boumerdès en a endommagé 146 000 - et causer 67 320 morts, en supposant une moyenne d'occupation, en théorie basse, de 4 personnes par appartement. La baie d'Alger constitue une mosaïque de failles sismiques. Une étude des aléas, en d'autres termes le calcul des probabilités qu'un séisme puisse ou non dépasser une certaine intensité, initiée en 1976, a été interrompue depuis. « On ne peut construire du parasismique dans l'absolu, le parasismique est construit pour résister à un certain degré d'intensité de secousses à prévoir », a expliqué le professeur. A l'aléa sismique, il faudra ajouter la densité des constructions qui atteint parfois à Alger 1 million d'habitants par kilomètre carré, la vulnérabilité de ces constructions prouvée lors du séisme de Boumerdès et une urbanisation rendant difficile les opérations de secours. « Des lois ont été votées après le séisme de Boumerdès, dont celle proposée par le ministère de l'Aménagement du territoire. De bonnes lois. Mais l'application fait défaut. Il faut une stratégie frontale, par exemple en effectuant une étude fine du sol d'assises, savoir exactement comment les sols bougent en cas de secousses », estime le Pr Chelghoum. Selon lui, le dispositif juridique ne prend pas encore en compte les effets induits par un séisme. « Les plans d'aménagements urbains et régionaux doivent tenir compte de tout enchaînement de phénomènes possibles et doivent préciser les dispositions techniques limitant l'ampleur », précise-t-il, évoquant les inondations, les épidémies, les incendies, les tsunamis et les glissements de terrain. Ce dernier risque reste le plus probable dans le cas d'Alger. Pr Chelghoum cite les anciens lits d'oued : le balcon Saint-Raphaël - en précisant « sous Djenane El Mithak, lieu des réunions officielles » - au boulevard Bougara, le Val d'Hydra, Aïn Allah, etc. « Même dans ces zones à risques, les gens construisent toujours. Même sans secousses, il y a fréquemment des glissements de terrain dans les zones citées », a lancé le président du Club des risques majeurs, allant même jusqu'à affirmer que ces problèmes de sol n'ont pas été pris en charge dans la réalisation des grands projets en citant des éboulements à Djebahiya (Bouira) et à Aokas (Béjaïa). En 2004, invité du Forum d'El Moudjahid, Pr Chelghoum avait évoqué les trémies, échangeurs et autres ouvrages, indiquant qu'il avait mis en garde « contre toute précipitation dans la réalisation de ces ouvrages (...) Il faut prendre le temps d'ausculter les ouvrages déjà construits, en cours de construction et ceux devant être réalisés et de définir leur faiblesse et leur vulnérabilité et les renforcer en prévision d'un éventuel séisme ». Il avait alors regretté que les spécialistes ne soient pas associés aux études de réalisation de ces ouvrages. Aucun référentiel algérien n'existe pour les ouvrages d'art, avait-il déploré, alors que celui du bâti date de 1999 (Règlement parasismique algérien). « Il faut faire attention, car tous les bons sols ont été occupés avant 1962 et jusqu'aux années 1980. Il ne reste que les mauvais sols et il faut savoir les gérer », a ajouté hier l'intervenant. L'expert a également rappelé qu'il avait à maintes reprises demandé la généralisation d'un modèle de renforcement parasismique pour chaque catégorie de bâtiments et la création d'une agence chargée des opérations de renforcement et de réhabilitation des immeubles après étude de leur vulnérabilité. Alerté par l'expérience du séisme de Boumerdès en 2003, le professeur souligne que, jusqu'à aujourd'hui, persistent des problèmes d'organisation des secours « malgré la présence et l'efficacités des différents corps engagés », souligne le professeur. « Nous avons des problèmes de modélisation de l'approche d'intervention », a-t-il ajouté.

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