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Yasmina Ouzrout (Présidente du comité préparatoire du Congrès du Mouvement européen international) « Pour une vision future commune de la société civile des deux rives de la Méditerranée »
Vous êtes à la tête du comité chargé d'organiser le Congrès du Mouvement Européen International qui se tiendra très prochainement à Alger. Quel en est précisément l'objet ? Ce congrès intervient, il est bon de le rappeler, après le dernier bilan du processus de Barcelone. Ce congrès de la société civile euro-arabe se tiendra du 24 au 26 février à Alger (hôtel El Aurassi) sous le haut patronage du Président de la République. Quelques neuf thèmes y seront abordés parmi lesquels on peut citer la culture, l'éducation, la formation, l'emploi, l'investissement, les migrations, l'information, l'appropriation et la participation. Ce sont autant de thèmes qui constituent, bien qu'à des degrés différents, des soucis pour chacun des pays impliqués dans le processus de Barcelone. Les visions sont certes différentes pour les populations des deux rives mais nous essayerons au cours de ce congrès d'Alger de converger vers une vision commune. Comment en est-on arrivé à désigner l'Algérie comme pays hôte de ce congrès ? De nombreux pays de la rive sud se sont effectivement proposés tant les enjeux de ce congrès sont importants. Alger a été choisi principalement en raison de sa contribution effective au maintien de la paix en Méditerranée. L'Algérie est par ailleurs un pays jeune qui vient tout juste de rejoindre l'espace euro-méditerranéen. C'est aussi un pays qui a fourni beaucoup d'émigration et continue à le faire. L'Algérie est également un pays aux riches potentialités dont l'avenir ne peut laisser indifférents les pays du nord de la Méditerranée. Je voudrais cependant préciser que les discussions qui auront lieu à l'occasion de ce congrès ne seront pas focalisées uniquement sur ce qui se passe en Algérie mais sur les questions qui intéressent l'ensemble des pays de la rive sud de la Méditerranée. Pour notre part, en tant qu'Algériens qui avions participé en novembre 2003 à la réunion préparatoire de Malte, nous n'avions aucun doute sur la capacité de notre pays à organiser ce congrès Combien d'invités sont attendus à cette rencontre ? Le chiffre annoncé est de 400 personnes à parité à peu près égale entre la rive nord et la rive sud. S'il est important de par le nombre élevé de participants ce congrès l'est aussi et surtout de la par la qualité des membres qui y prendront part et la qualité des thèmes qui y seront abordés. Quels seront selon vous les moments forts de ce congrès ? Le congrès du Mouvement Européen International est en lui-même un moment fort. Mais au terme de cette rencontre il y aura la déclaration d'Alger qui sera sans aucun doute un moment fort pour nous Algériens qui avons réussi à organiser ce congrès dans notre pays. La déclaration promet à ce titre d'être émouvante mais aussi importante parce qu'elle saura exprimer une vision future commune à la société civile des deux rives de la Méditerranée. Y a-t-il des thèmes que l'Algérie souhaiterait privilégier eu égard aux problèmes qui lui sont particuliers ? Non. Tous les thèmes du congrès sont importants et les Algériens seront présents à tous les ateliers auxquels ils accorderont, j'en suis convaincue, tout l'intérêt requis. Je vous informe toutefois que l'Algérie présidera quatre ateliers ayant pour thèmes la formation, les migrations, l'investissement et la culture.
