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Mohamed Lakhdar Hamina
« Le cinéma algérien est orphelin »
Publié dans El Watan le 02 - 03 - 2006

Lakhdar Hamina Mohamed - lauréat de la palme d'or en 1975 pour son film Chroniques des années de braise, réalisateur d'une panoplie de films allant du Vent des Aurès (1965), jusqu'à Dernière image (1986) en passant par Décembre et El Assifi et d'autres encore, et après une éclipse de la scène cinématographique et même nationale pendant plus de 10 ans - a été honoré le week-end passé dans sa ville natale.
En présence du wali de M'sila, Aïssa Boudiaf, frère du défunt président Boudiaf et d'une pléiade de réalisateurs et acteurs Amar Laskri, Hamida Aït Hadj Yala, Chafia Boudraâ, Rachid Farès, Ahmed Benaïssa, Nawal Zaâtar, Larbi Zekkal et d'autres encore qui ont marqué de leur présence cette cérémonie au cours de laquelle a été honoré le porte drapeau du cinéma algérien, selon l'expression de Amar Laskri, Lakhdar Hamina Mohamed. « Cette éclipse semble être justifiée par le fait que l'Algérien était entré dans une phase de destruction et la société algérienne s'en est trouvée de fait fragmentée », dira Lakhdar Hamina dans son intervention. « En effet, après avoir été traversée par une lame de fond durant les années 1980, porteuse de préceptes inconnus à notre culture il y a eu l'apparition d'éléments qui ont fait de la religion un fonds de commerce et ont mené le pays où il se trouve maintenant. De cette nouvelle pensée, s'en est suivie une vision destructive qui a eu raison de tout ce qui a trait à la création, frappant de plein fouet la culture dans toute sa dimension. Des dramaturges Alloula et Medjoubi, le chanteur Hasni et les journalistes (la liste est longue) ont payé de leur vie cette vision meurtrière. Conséquemment à cela, le cinéma algérien a sombré dans une profonde léthargie et rien n'indique qu'elle va être rompue. Cette situation a fait que ce peuple perdant toutes ses valeurs culturelles, tout simplement n'existe plus », a soutenu avec amertume Lakhdar Hamina. Et d'enchaîner : « Le cinéma algérien est orphelin après avoir été à l'avant-garde en la matière. » « Ce cinéma racontait ce qui a rendu la dignité aux Algériens quelle que soit leur appartenance », a-t-il ajouté. « Le cinéma algérien est orphelin dans son propre pays, il a émigré », dira-t-il. « Il se fait en France, on doit faire beaucoup de concessions politiques ». « La réalité, a-t-il ajouté, est que le temps où les cinéastes étrangers parlaient avec complexe avec les cinéastes algériens est définitivement révolu. Le cinéma en est arrivé jusqu'à être moribond en Algérie, c'est une option politique et rien n'est fait pour sortir de ce marasme. L'Algérie est orpheline d'art et de cinéma », a-t-il soutenu. Le titre de la dernière tournée en Algérie M'sila et Bou Saâda au milieu des années 1980 Dernière image film autobiographique, était prémonitoire d'une fin prochaine du cinéma algérien. Lakhdar Hamina, avec son franc-parler visiblement impressionné par la chaleur humaine que lui a avoué toute l'assistance lors de cette cérémonie dira que ni le président de la République ni Kofi Anan ne m'auraient procuré autant de satisfaction comme je le suis présentement après avoir été honoré par les gens de cette terre généreuse qui a enfanté Mohamed Boudiaf. Et de conclure, à propos du rôle positif de la colonisation française en Algérie : « Je ne vois nullement le rôle positif de cette colonisation pour nous autres Algériens quand des pancartes pullulaient dans tous les lieux en France où il était écrit : ‘‘Ce lieu est interdit aux Algériens musulmans et non naturalisés''. Alors que l'Algérie était un département français. » Lakhdar Hamina n'a pas manqué de dédier cette rencontre au défunt Mohamed Boudiaf auquel il vouait une grande admiration. Rappelons que cette initiative émane de l'association Flambeau du martyr qui a eu à honorer Abdelmadjid Allaou et Ahmed Ben Bella, en dépit de la présence d'une structure dont l'activité se résume à faire des appels aux marchands de livres, leur octroyer un espace pour vendre et le temps est joué.

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